Burkina Faso : Le gouvernement demande à l’ALT de saisir le dossier de l’acquisition illégale des parcelles

Au Burkina Faso, la terre a toujours constitué le capital le plus important pour la population. Cette situation s’est aggravée depuis quelques années avec l’émergence de nouveaux acteurs qui s’accaparent illégalement des milliers de parcelles. Certaines personnalités, se basent sur leur influence pour piétiner la loi du titre foncier malgré l’existence des articles 149 et 224, du foncière au Burkina Faso, qui fixent les conditions d’attribution, d’occupation et d’exploitation des parcelles.

Plusieurs personnalités sont citées dans les fraudes des parcelles selon l’enquête du parlement burkinabè. Au total 105 000 parcelles sont illégalement acquises dans 15 communes urbaines au Burkina Faso. Les populations ont été dépouillées d’une manière injuste de leur parcelle, des personnalités ont profité de leur poste pour retirer des terres mettant en difficulté les populations qui profitaient de ces terres pour survivre.

Les nouvelles autorités du Faso, veulent mettre fin aux acquisitions illégales des parcelles. Elles ont demandé à l’Assemblée nationale de la Transition de prendre ce dossier à cœur et de mettre les paquets afin que les populations à qui les parcelles ont été confisquées, puissent avoir gain de cause. Les parcelles sur toute l’étendue du territoire seront numérisées pour suivre désormais les traces des attributions.

Selon l’enquête du parlement, l’ex maire central Salia Sanou, qui n’est pas censé attribué de terrains parce qu’il ne dispose pas de territoire à lotir, a pourtant attribué 500 parcelles. Selon toujours les enquêteurs, dans l’arrondissement de Boulmiougou, l’ex maire Séraphine Ouédraogo s’est attribuée à elle seule 2000 parcelles, en dehors de toute commission d’attribution. Pour ne citer que ceux-là.

Le gouvernement a exhorté les parlementaires, à mettre en vigueur dans les prochains jours une loi contre l’occupation illégale des parcelles afin que les acteurs de ces fraudes puissent répondre de leur acte. Le parlement burkinabè a pour l’heure autorisé, le retrait des parcelles illégalement acquises au profit des populations spoliées et de l’Etat.

Thierry A.

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