Burkina Faso : Valorisation du « Faso Dan Fani », une nouvelle identité vestimentaire pour les magistrats et greffiers.

Le gouvernement burkinabè, sous l’impulsion du Président Ibrahim Traoré, poursuit sa dynamique de valorisation des produits locaux. Lors du dernier Conseil des ministres ce mercredi 23 Octobre 2024, deux décrets ont été adoptés, établissant les caractéristiques et les conditions de port du costume d’audience pour les magistrats et les greffiers. Une initiative symbolique qui marque un tournant dans la réappropriation des ressources nationales, notamment à travers l’utilisation du Faso Dan Fani, le tissu traditionnel burkinabè.

Selon le ministre de la Justice, Edasso Rodrigue BAYALA, ces costumes, intégralement conçus à partir de cotonnade locale, incarnent à la fois une fierté culturelle et une stratégie économique durable. « Le processus a été participatif », a précisé le Garde des Sceaux, soulignant l’implication de diverses parties prenantes dans la conception de ces tenues. Il a également exprimé son espoir de voir d’autres professions judiciaires, telles que les avocats, huissiers et notaires, adopter cette démarche.

L’un des atouts majeurs de cette réforme réside dans l’aspect financier. « Les nouveaux costumes d’audience sont cinq fois moins chers que ceux importés jusque-là », a révélé le ministre BAYALA. Ce changement s’inscrit dans une volonté plus large du gouvernement de renforcer la consommation des produits fabriqués localement, un axe essentiel de la politique du Président Ibrahim Traoré. En plus de permettre des économies substantielles, cette initiative promeut le savoir-faire artisanal burkinabè et crée des emplois dans le secteur textile.

Au-delà de l’économie, cette initiative renforce l’identité culturelle et l’autonomie du Burkina Faso. L’adoption du Faso Dan Fani comme tissu officiel pour les tenues judiciaires est un message fort : celui d’un Burkina qui s’affirme en s’appuyant sur ses traditions et ses ressources locales. En intégrant les produits locaux dans des institutions aussi symboliques que la justice, le pays fait un pas supplémentaire vers la souveraineté économique et culturelle. Ce projet ambitieux témoigne de la volonté de l’État burkinabè d’encourager la production nationale et de consolider son indépendance.

Amen K.

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