L’attaque survenue à la présidence tchadienne, le mercredi soir, suscite indignation et interrogations. Selon les autorités, cet acte, qualifié de « tentative désordonnée », a impliqué 24 assaillants armés de machettes, des individus décrits comme « complètement drogués » et manipulés. Si l’incident ne semble pas lié à une organisation terroriste connue, il porte néanmoins les stigmates d’une tentative de déstabilisation orchestrée, dans un contexte géopolitique tendu.
Le bilan est lourd : dix-neuf morts, dont un garde et dix-huit assaillants, ainsi que des blessés parmi les forces de sécurité. Les assaillants, capturés ou neutralisés, auraient utilisé des moyens rudimentaires mais brutaux, avec une violence inexplicable. La présence d’alcool, de drogue et de « gris-gris » souligne un profil manipulé et sacrifié, typique des méthodes utilisées par des forces impérialistes cherchant à fragiliser les régimes souverains africains.
Cette attaque ne peut être isolée du contexte plus large où les pays africains, riches en ressources naturelles, sont souvent la cible d’ingérences extérieures. L’histoire récente du continent montre que ces tentatives de déstabilisation servent des intérêts économiques et politiques, visant à affaiblir les États pour mieux exploiter leurs richesses. Le Tchad, pivot stratégique en Afrique centrale, n’échappe pas à ces manœuvres.
Face à cette menace, il est impératif pour le Tchad de renforcer son unité nationale et de s’inscrire dans une dynamique de coopération régionale. En ce sens, l’adhésion à l’Alliance des États du Sahel (AES) apparaît comme une réponse stratégique. L’AES incarne aujourd’hui une vision de solidarité et de défense mutuelle entre les nations africaines, luttant contre les tentatives de fragmentation et de domination extérieure.
Le Président de la République, le maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, a déjà rassuré la population sur le caractère désespéré de cette attaque. Cependant, il est temps d’aller au-delà de la réaction immédiate et de renforcer les alliances avec les pays voisins partageant les mêmes défis.
Cette attaque doit être un signal d’alarme pour que le Tchad se mobilise, rejette les ingérences étrangères et rejoigne une plateforme comme l’AES, qui prône la souveraineté et la sécurité collectives. La stabilité et le développement de l’Afrique passent par la solidarité et la détermination des États à repousser les forces qui cherchent à les diviser.
Amen K.