D’après une source proche des autorités saoudiennes, l’Arabie saoudite envisage l’ouverture de son premier établissement de vente d’alcool, réservé exclusivement aux diplomates étrangers non-musulmans. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Vision 2030 du pays, un programme visant à diversifier son économie et à réduire sa dépendance au pétrodollar.
Ce futur point de vente sera établi dans le quartier diplomatique de Riyad, une zone dédiée aux ambassades et aux diplomates. Les clients devront s’enregistrer via une application mobile, obtenir un code du ministère des Affaires étrangères et respecter des quotas mensuels pour leurs achats.
Jusqu’à présent, l’accès à l’alcool en Arabie saoudite était limité au courrier diplomatique ou au marché noir. Sous l’impulsion du prince héritier Mohammed Ben Salmane et de la Vision 2030, des signes d’assouplissements sont perceptibles.
Face au défi du commerce illégal d’alcool au sein des cercles diplomatiques, le gouvernement saoudien a récemment dévoilé un cadre réglementaire révisé. Ce nouveau dispositif vise à surveiller de manière stricte les quantités d’alcool entrant dans le royaume, rompant ainsi avec la situation antérieure caractérisée par une circulation non régulée de l’alcool.
Néanmoins, en raison de l’interdiction de l’alcool dans l’Islam et de la position de l’Arabie saoudite en tant que gardienne des lieux saints de l’Islam, cette question reste délicate, mêlant des éléments de tradition, de réforme et d’engagement mondial dans la détermination du futur du royaume.
Il convient de noter que le royaume a maintenu une interdiction stricte de l’alcool depuis 1952, assortie de sanctions nationales sévères pour la consommation d’alcool, incluant des amendes, des peines de prison, des châtiments corporels publics et l’expulsion pour les non-citoyens.
Rachid Yousri