La 29e édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO), tenue du 25 février au 1er mars 2025, a une fois de plus mis en lumière la richesse et la diversité du cinéma africain. Placée sous le thème « Cinémas d’Afrique et identités culturelles », cette biennale a rassemblé des milliers de festivaliers, professionnels et cinéastes venus célébrer le septième art africain et réaffirmer les valeurs culturelles du continent.
Le Délégué général du FESPACO, Moussa Alex Sawadogo, a salué la qualité des projections et des échanges qui ont marqué cette édition. Avec 425 projections organisées sur 12 sites différents, le festival a offert une immersion cinématographique exceptionnelle. Plus de 13 500 festivaliers accrédités, dont 3 500 professionnels et 2 000 journalistes venus de 53 pays, ont participé à cet événement, confirmant son rayonnement international.
Sawadogo a rappelé que le cinéma africain est bien plus qu’un divertissement : c’est un outil de transmission des valeurs culturelles et un miroir des réalités et des aspirations du continent. Il a souligné son rôle comme vecteur de résistance culturelle face à la mondialisation.
La cérémonie de clôture a été marquée par la remise des prix, dont l’Étalon d’Or de Yennenga, décerné au réalisateur burkinabè Dani Kouyaté pour son film Katanga, la danse des scorpions. Ce prix, accompagné d’une enveloppe de 20 millions de FCFA, a célébré l’excellence cinématographique africaine. D’autres récompenses, comme le Prix du Public RTB et le Prix Thomas Sankara, ont également honoré des films remarquables.
Malgré ces succès, Moussa Alex Sawadogo a rappelé les défis auxquels fait face le cinéma africain, notamment le manque d’infrastructures, les difficultés de financement et la distribution limitée à l’international. Il a appelé à renforcer les capacités de production et de diffusion pour que les films africains puissent occuper une place centrale sur la scène mondiale.
La 29e édition du FESPACO s’est achevée sur une note positive, célébrant les talents africains tout en ouvrant des perspectives pour l’avenir. Le rendez-vous est déjà pris pour la 30e édition en 2027, qui promet de poursuivre cette dynamique de promotion et de transformation du cinéma africain. Le FESPACO reste un phare pour les identités culturelles du continent et un espoir pour son rayonnement mondial.
Amen K.