L’utilisation croissante des cigarettes électroniques suscite des inquiétudes quant à leur impact sur la santé. Une étude a montré que les polynucléaires neutrophiles, liés à la bronchopneumopathie chronique obstructive, étaient endommagés par la vapeur de e-cigarettes, y compris sans nicotine.
Les cigarettes électroniques connaissent un énorme succès. En 2021, selon l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives, près de 39 % des Français entre 18 et 75 ans déclaraient avoir déjà essayé la cigarette électronique. Ils sont 5 % à en faire un usage quotidien.
Les personnes qui les utilisent ont des profils variés : fumeurs qui tentent de diminuer leur consommation, anciens fumeurs en cours de sevrage, individus qui n’ont jamais fumé. Ses effets sur notre santé sur le long terme sont pourtant encore méconnus. Des auteurs se sont intéressés en particulier à l’effet des cigarettes électroniques sur les polynucléaires neutrophiles.
Ces globules blancs jouent un rôle très important dans le développement d’une maladie très courante chez les fumeurs et anciens fumeurs de tabac : la bronchopneumopathie chronique obstructive, aussi appelée bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO).
Plus intéressant encore, ces observations étaient vraies à la fois pour les vapeurs de cigarettes électroniques contenant de la nicotine et pour celles n’en contenant pas. Ces résultats mettent en évidence les effets néfastes des cigarettes électroniques sur la santé respiratoire sur le long terme, même pour celles qui ne contiennent pas de nicotine. Si les e-cigarettes peuvent représenter une aide utile à l’arrêt du tabac, elles doivent être utilisées de manière ponctuelle et non remplacer l’usage du tabac.
François Zabulon