Burkina Faso : « Nous n’avons pas besoin qu’on nous envoie un seul militaire étranger », le message des autorités dénonçant une coalition internationale

Le partage des informations sur la situation sécuritaire du Burkina Faso, était au cœur d’une rencontre qui s’est tenue ce mercredi 03 mai 2023, à Ouagadougou. Les organisations de la société civile et les mouvements syndicaux, et les partis politique, se sont entretenus avec une délégation gouvernementale conduite par le ministre de la défense burkinabè, le Colonel Kassoum Coulibaly.

Le Colonel Kassoum Coulibaly, a dénoncé les actions d’une coalition internationale non identifiée et des violations de l’espace aérien burkinabè, sur fond de rapprochement entre le Burkina Faso et la Russie. Le ministre de la défense, a assuré que la Russie ne dicte pas la conduite du pays et a nié la présence de mercenaires du groupe russe Wagner sur le territoire burkinabè.

« Beaucoup de personnes pensent que ce sont les Russes qui nous guident. Les Burkinabè ne sont pas des enfants. La Russie ne nous dicte aucune loi, ne nous donne rien, nous luttons avec les contributions des Burkinabè à l’effort de guerre » a-t-il déclaré, avant d’ajouter que « nous n’avons pas besoin qu’on nous envoie un seul militaire étranger, nous avons nos VDP ».

Cette déclaration du ministre en charge de la défense, est un message lancé à l’endroit de l’Amnesty international et ses partenaires qui veulent imposer avec force une armée étrangère au pays du Capitaine Ibrahim Traoré. Le récent rapport de l’Amnesty international sur l’attaque de Karma, vise à mettre à terre la compétence des soldats burkinabè, pour inciter la communauté internationale à parler de la maltraitance des droits humains, afin de faire appel à une soi-disant armée de sécurité. Une chance que la France n’aura pas.

Dans le cadre du drame de Karma, le Président bissau-guinéen, Umaro Embalo, a tenu un propos déplacé qui a suscité la réaction du Gouvernement burkinabè. Le Président en exercice de la CEDEAO, a employé le terme de « génocide » pour qualifier la douleur des populations de son homologue. Toutefois, les autorités burkinabè ont recadré les propos du Président Umaro Embalo, considérant que le terme « génocide » est inopportun et contribue à saper les efforts du gouvernement dans la lutte contre le terrorisme.

Le gouvernement burkinabè appelle le Président en exercice de la CEDEAO à la plus grande prudence, soulignant que la justice burkinabè mène actuellement des enquêtes pour faire toute la lumière sur le drame de Karma. À ce jour, 12 personnes ont déjà été entendues, dont des victimes dans le cadre de l’enquête, qui suit son cours.

Bassaga Dalila 

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