Burkina Faso : Que retenir de la rencontre des trois ministres des affaires étrangères à Ouagadougou ?

Le Burkina Faso, le Mali et la Guinée ont jumelé leurs voix, pour mutualiser leurs efforts dans la lutte contre l’insécurité. La ministre burkinabè des Affaires étrangères, Olivia Rouamba, et ses homologues, Morissanda Kouyaté de la Guinée et Abdoulaye Diop du Mali, se sont réunis ce jeudi à Ouagadougou pour une rencontre.

Dans le cadre de la lutte contre l’insécurité dans le sahel, les délégations burkinabè, guinéenne et malienne ont relevé la nécessité de collaborer pour faire face à ce fléau.

Mesurant l’ampleur du défi à l’échelle régionale et l’interconnexion des sources de déstabilisation, les trois délégations appellent à une mise en cohérence des actions au niveau régional sur la base des efforts bilatéraux déjà mis en œuvre, lit-on dans le communiqué final.

Tout en encourageant la recherche de solutions endogènes aux défis auxquels leurs pays sont confrontés, les ministres ont réaffirmé leur engagement à examiner tout partenariat qui respecte leur souveraineté et répond aux besoins de leurs populations, a poursuivi le communiqué.

                                                                 

Pour ce faire, les trois pays ont réitéré leur attachement aux principes de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats, selon la même source.

En outre, « ils ont déploré les sanctions imposées de façon mécanique qui ne tiennent pas souvent compte des causes profondes et complexes des changements politiques » .

A cet effet, les trois pays ont indiqué que ces décisions de suspension empêchaient leur participation aux instances statutaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et de l’Union africaine et particulièrement celles traitant des défis majeurs auxquels ils sont les plus concernés tels l’insécurité, les questions humanitaires et de développement économique durable.

Les trois délégations ont eu des séances de travail au cours desquelles elles ont passé en revue des sujets d’importance majeure et d’intérêt commun notamment la réussite des processus de transition devant conduire au retour à l’ordre constitutionnel apaisé et sécurisé, la promotion de la bonne gouvernance, la mutualisation des moyens pour relever les défis sécuritaire, économique et humanitaire, ainsi que la concertation sur les questions sous régionales et internationales.

Diallo Falila

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