Après le Burkina Faso, qui a reconnu la coordinatrice résidente humanitaire des Nations Unies, Madame Barbara Manzi, persona non grata, c’est le tour des autorités maliennes. Elles ont déclaré, Guillaume Ngefa-Atondoko Andali, directeur de la division des droits de l’homme de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali, persona non grata. Il est accusé d’actes déstabilisateurs et subversifs contre Bamako. Il a un délai de 48 heures pour quitter le pays.
« Le gouvernement de la République du Mali informe l’opinion que ce jour 05 Février 2023, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a notifié à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la Stabilisation du Mali la décision du gouvernement de déclarer persona non grata, Monsieur Guillaume Ngefa-Atondoko ANDALI, directeur de la Division des droits de l’homme de la MINUSMA », annonce un communiqué du ministère.
Selon les autorités maliennes, M. Andali aurait choisi des individus se faisant passer pour des représentants de la société civile malienne lors de l’examen de la situation au Mali au Conseil de sécurité de l’ONU, en ignorant les autorités et les institutions nationales. « Cette mesure fait suite aux agissements déstabilisateurs et subversifs de monsieur Andali, en violation flagrante des principes et obligations que doivent conserver les fonctionnaires des Nations unies et tout diplomate accrédité au Mali, conformément aux conventions internationales pertinentes » affirme un communiqué officiel.
Ce n’est pas la première fois que l’ONU et les autorités maliennes ont des différends. La présence de la société Wagner au Mali est controversée, avec plusieurs pays dénonçant sa présence malgré les déclarations des autorités maliennes sur leur collaboration avec l’armée russe.
Le Gouvernement malien réitère sa disponibilité à maintenir le dialogue et poursuivre la coopération avec l’ensemble de ses partenaires, conformément aux trois principes, à savoir : le respect de la souveraineté, le respect des choix stratégiques et des choix de partenaires opérés par le Mali, la prise en compte des intérêts vitaux du peuple malien dans les décisions.
Les autres dirigeants africains, doivent emboiter les pas des autorités maliennes et burkinabè, dans la prise des décisions face aux partenaires manipulateurs.
Sandaogo Brice