Tchad : La CEEAC, choisi Félix Tshisekedi comme facilitateur pendant la période de la transition

La CEEAC (communauté économique des Etats de l’Afrique centrale), a tenu un sommet sur la situation au Tchad à Kinshasa ce mardi. L’organisation dit vouloir jouer un rôle important pendant cette période de transition de deux ans. Ainsi, Félix Tshisekedi a été désigné facilitateur. Il aura pour mission de recréer la confiance entre différentes parties au conflit. Il sera appuyé dans son rôle par deux personnalités, dont le ministre congolais de l’Intégration régionale et le Président de la commission de la CEEAC, l’Angolais Gilberto Da Piedade Verissimo. Ces deux derniers sont officiellement désignés envoyés spéciaux du facilitateur.

Le Président en exercice de la CEEAC, Félix Tshisekedi a dressé un tableau sombre de la situation au Tchad : « Manifestement, ce consensus semble voler en éclats et la rue a repris la parole avec en solde mort d’hommes par dizaines. Le climat s’est brutalement détérioré. L’horizon s’est assombri à nouveau. L’espoir d’un renouveau démocratique au Tchad, sur fond de réconciliation nationale, s’est effrité. »

Selon lui, les récents évènements au Tchad, constituent un dérapage dramatique qui place la CEEAC devant ses responsabilités. Désigné facilitateur, le Président Félix Tshisekedi a de lourde tâche : « Il s’agit à présent de remettre la transition sur de bons rails avec le peuple tchadien en tenant compte à la fois de ses aspirations, des valeurs et idéaux de l’Union africaine et de la CEEAC, ainsi que des principaux fondamentaux qui guident leurs actions en pareille circonstance. »

La CEEAC, demande à l’ONU et à l’UA de renforcer leur appui diplomatique, matériel et technique au processus de transition dans ce pays.

En rappel, l’opposition avait appelé à manifester contre le régime du jeune général qui venait de prolonger de deux ans une période de transition vers des élections, sur proposition d’un forum national boycotté par une grande partie de l’opposition, de la société civile et de la rébellion armée. Et ce, 18 mois après avoir été proclamé Président  alors à la tête d’une junte militaire pour remplacer son père Idriss Déby Itno, tué au front par des rebelles.

Le gouvernement de transition avait reconnu dès jeudi qu’une cinquantaine de personnes avaient été tuées, dont une dizaine de membres des forces de l’ordre selon lui, et accusé l’opposition d’avoir fomenté une insurrection  et un coup d’Etat.

 

Gabriel D.

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