Mali : trois Présidents de la CEDEAO sont attendus à Bamako pour demander la libération des 46 soldats ivoiriens

Une délégation des Présidents de la CEDEAO est attendue à Bamako. Cette visite devrait porter en grande partie sur la libération des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis le 10 juillet dernier et que Bamako accuse d’être des mercenaires. La délégation est composée des Présidents Faure Gnassingbé du Togo, Nana Akufo Ado du Ghana et Adama Barrow du Gambie.

Le 9 septembre dernier, le Président de la transition malienne avait suggéré à la Côte d’Ivoire d’extrader des personnalités maliennes faisant l’objet de mandat d’arrêt internationaux émis par la justice contre la libération de leurs soldats. Mais le Conseil national de sécurité avait dénoncé un chantage inacceptable et exigeait dans le même communiqué la libération sans délai des quarante-six soldats.

Sur cette question, le Mali s’est montré intransigeant depuis l’éclatement du dossier disant avoir remis la décision à la justice. Alors qu’Abidjan appelait à une rencontre de la Commission de la CEDEAO, Bamako rétorquait que cette affaire des militaires était purement judiciaire et bilatérale.

La présence du Président togolais Faure Gnassingbé parmi les membres de la délégation des chefs d’État attendue à Bamako est saluée par le gouvernement malien de transition. ” Le Président Faure comprend bien les enjeux, il sait nous parler », explique un haut responsable de l’Etat malien. Un autre va plus loin : Nous ne voulons pas que la CEDEAO reprenne le dossier à votre place. Disons qu’il est le médiateur accepté par le Mali qui est accompagné d’autres Présidents de pays également membres de la CEDEAO. »

De source proche de l’organisation de la rencontre, on insiste également sur le fait que la solution du cas des 46 militaires doit tenir compte de plusieurs facteurs. Le dossier est certes judiciarisé, mais c’est l’occasion de mettre sur la table plusieurs dossiers communs au Mali et à la Côte d’Ivoire. Il est nécessaire de renforcer les relations de bon voisinage. Les citoyens maliens résidant en Côte d’Ivoire sont alors recherchés par la justice malienne. Abidjan doit résoudre ce problème ou ces Maliens bien connus quittent le territoire ivoirien, explique un autre interlocuteur de Bamako en privé.

Notons qu’à New York, en marge de la 77e Assemblée générale de l’ONU, un certain nombre de mesures a été décidé mais pas de sanctions contre la bande à Assimi Goïta

 

Ogoubi F.

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