Après la déclaration du locataire de l’Elysée Emmanuel Macron, sur la nouvelle vision de la France pour l’Afrique, la plupart des autorités africaines, ne sont pas du moins dans les réponses. Le Maroc a accusé la France d’avoir une influence dans la genèse et la promotion de l’affaire Pegasus, une affaire d’espionnage qui a touché plusieurs pays. Ces déclarations du Maroc mettent en lumière les profondes divergences qui existent entre les deux pays. Bien que la France et le Maroc partagent une longue histoire, leurs intérêts politiques et économiques ne sont pas toujours alignés.
Les relations entre la France et le Maroc ont toujours été complexes, malgré leur histoire commune et leur proximité géographique. Ces dernières années, les tensions entre les deux pays ont été exacerbées par plusieurs événements qui ont mis à rude épreuve leur relation diplomatique. Le Président français, Emmanuel Macron, qui effectue une tournée africaine et tente de convaincre ses partenaires du continent a récemment déclaré que son pays était prêt à réengager les relations avec le Maroc de manière pragmatique.
Pour le ministre congolais Christophe Lutundula, les mots utilisés par Emmanuel Macron ne sont pas de nature à satisfaire la République Démocratique du Congo. En effet, sur le sujet relatif à la présence en RDC des rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, Emmanuel Macron avait notamment déclaré : « l’unité, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne se discutent pas ».
Du point de vue général, la France est en train de perd sa place en Afrique. Elle est fortement bousculée, sur les plans sécuritaire, diplomatiques et économiques. Le gouvernement Macron, englué dans les problèmes internes, n’a ni les ressources, ni la volonté d’inventer une politique alternative. C’est cela l’extrême faiblesse de la France, probablement irrattrapable.
Selon plusieurs observateurs, ces éléments de langage sont communiqués pour tenter de faire croire à une rupture profonde mais, pour l’instant, on ne voit pas comment elle va se matérialiser. En réalité, la politique africaine de la France reste dominée par l’aspect sécuritaire. Paris n’a pas annoncé la suppression de ses bases. Sa présence militaire sera donc maintenue sur le continent, même si, comme on l’annonce depuis longtemps, elle sera redéfinie.
Aliou Jibril