Burkina Faso : Le Président du MPSR, livre un message d’exhortation à l’occasion de la commémoration du soulèvement populaire de janvier 1966

1966 – 2023, 57 ans déjà que le Burkina Faso a connu son tout premier soulèvement populaire renversant l’ancien Président Maurice Yaméogo, accusé de mauvaise gouvernance. À cette occasion, le Président du MPSR, le Capitaine Ibrahim Traoré, a adressé un message d’encouragement à la nation.

« Aujourd’hui 03 janvier, notre pays se souvient du soulèvement de notre peuple en 1966 contre toute forme de diktat et pour la liberté. En ce jour d’anniversaire de cet évènement mémorable, je rends un vibrant hommage à tous nos devanciers qui par leur combat, leur engagement et leur esprit de sacrifice, ont forgé dans la mémoire collective des Burkinabè les valeurs d’intégrité, de patriotisme, de cohésion sociale et de notre légendaire vivre-ensemble. Aujourd’hui plus que jamais, nous devons nous armer de ces valeurs fortes et intrinsèques pour ensemble nous unir face au péril terroriste qui menace les fondements de notre Nation. Je reste convaincu qu’ensemble et soudés, nous triompherons pour la paix et le développement de notre chère patrie. Ensemble, tout est possible ! » a déclaré le Président du MPSR, le Capitaine Ibrahim Traoré.

Le Président du MPSR, s’est rendu à Solenzo, une première depuis la crise terroriste qu’un Président se rend sur une ligne avancée par la route. Pour le Capitaine Traoré, il ne s’agit pas d’une mission de bravoure mais d’une reconnaissance du travail des hommes qui ont mené l’opération.

« Si j’ai pris la route, c’est aussi un message, il faut que les leaders puissent être avec leurs hommes. C’est important pour les soldats de savoir que si le leader est avec lui, il prend les mêmes risques que lui », a fait savoir le Président du MPSR. Le Capitaine Ibrahim Traoré, a demandé aux FDS de permettre par tous les moyens aux populations de vivre dans la quiétude.

À titre de rappel 1966, l’ex-Président Maurice Yaméogo avait mis en place des mesures restrictives et d’austérité notamment le blocage des avancements des fonctionnaires pendant deux ans, la réduction des allocations familiales et l’abattement des salaires de 20%. Il interdit également les réunions syndicales et le droit de grève.

Face à cette situation, les populations s’organisent avec le soutien des mouvements syndicaux, et manifestent leur mécontentement le 3 janvier 1966 lors d’un rassemblement de plus de 40.000 personnes et demandent la démission du gouvernement. Dans la foulée, Yaméogo démissionne et l’armée, sous la houlette du colonel Aboubacar Sangoulé Lamizana, prend le pouvoir.

 

Boubacar T.

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