La Première ministre Judith Suminwa Tuluka a martelé, vendredi 27 novembre, l’impérative urgence de finaliser la réforme du secteur agricole, pastoral et forestier. Lors de la 68e réunion du Conseil des ministres, elle a rappelé aux membres du gouvernement que l’agriculture, emploi d’environ 60% de la main-d’œuvre active, constitue une priorité absolue du programme d’action 2024-2028, conformément à la vision présidentielle.
Pour transformer cette volonté en actes, le gouvernement a déjà pratiquement doublé la part budgétaire allouée au secteur depuis le début du quinquennat. « Pour soutenir cet élan, le gouvernement a entamé un processus de cohérence de l’ensemble des initiatives portant sur les secteurs agricoles, pêche et élevage, ainsi que sur le développement rural », a insisté la cheffe du gouvernement.
Cette impulsion s’inscrit dans la mise en œuvre de la stratégie dite de la « revanche du sol sur le sous-sol », une vision visant à restaurer la centralité de l’agriculture dans l’économie nationale. Présentée par le ministre d’État de l’Agriculture, Muhindo Nzangi, cette feuille de route ambitionne une révolution agressive structurée autour de plusieurs piliers : la valorisation des terres, la mécanisation à toutes les échelles, l’accès à des semences de qualité, l’amélioration de la conservation et la promotion d’une agriculture durable et inclusive.
La prochaine conférence des gouverneurs sera d’ailleurs placée sous le thème de la transformation agricole, pastorale, halieutique et du développement rural, soulignant l’importance du lien avec les marchés urbains. Toutefois, Judith Suminwa a pointé deux défis persistants nécessitant une résolution rapide : le financement pérenne du secteur et la fixation d’un salaire minimum (SMIG) pour ses travailleurs.
La Première ministre a chargé le ministre de l’Agriculture de veiller au strict suivi de ces directives afin d’apporter des réponses concrètes. Cette instruction ferme vise à transformer le potentiel colossal de la RDC avec ses vastes terres arables et sa main-d’œuvre abondante en une réalité économique tangible. L’objectif est clair : assurer la souveraineté alimentaire, créer des emplois massifs et diversifier une économie encore trop dépendante des minerais, en faisant de l’agriculture le véritable moteur d’une croissance inclusive et durable pour tous les Congolais.
Amen K.
