Burkina Faso : Vers une souveraineté scientifique affirmée par la refondation de la recherche nationale.

Depuis plusieurs années, le Burkina Faso s’est engagé dans une transformation profonde de son écosystème scientifique et technologique, convaincu que la recherche et l’innovation constituent des leviers essentiels de souveraineté et de développement socio-économique. L’effort entrepris par le gouvernement pour moderniser ce secteur sensible s’inscrit dans une vision cohérente : doter le pays de capacités endogènes capables de répondre à ses défis, de renforcer sa résilience et d’impulser une croissance durable fondée sur le savoir.

Cette dynamique s’est traduite par la mise en place de cadres institutionnels plus solides, le renforcement des mécanismes de financement et une volonté affirmée de rapprocher la recherche du tissu économique. L’État a progressivement repositionné la recherche au cœur des priorités nationales, rappelant que les avancées scientifiques ne peuvent être dissociées des ambitions de souveraineté et de progrès social. À travers cette orientation, le gouvernement entend sortir la recherche de l’isolement académique, encourager la production de connaissances utiles et stimuler l’innovation dans tous les secteurs clés : agriculture, énergie, mines, industrie, santé, infrastructures et technologies émergentes.

L’un des marqueurs les plus significatifs de cette évolution réside dans l’effort de financement dédié à la recherche et à l’innovation. L’institution de mécanismes spécifiques comme la Contribution spéciale pour la Recherche et l’Innovation (CORI), qui génère des ressources annuelles importantes pour soutenir les startups, les pôles de compétitivité et la production nationale, témoigne d’une volonté de doter le pays d’un financement structurel, durable et autonome. Cette démarche renforce non seulement la capacité d’innovation des acteurs économiques, mais ouvre également la voie à une recherche plus connectée aux besoins nationaux.

Sur le plan organisationnel, l’accent a été mis sur la coordination et la synergie entre les différents acteurs. Le gouvernement a multiplié les initiatives visant à rapprocher les institutions publiques, les universités, les centres de recherche, les industries et les communautés locales. La volonté de créer des cellules de recherche-développement au sein des unités industrielles, d’encourager la veille technologique et de promouvoir la valorisation des résultats scientifiques montre à quel point l’innovation est désormais envisagée comme un outil de compétitivité et d’anticipation.

La recherche burkinabè est également appelée à devenir plus inclusive, plus ouverte, plus orientée vers les solutions concrètes. Cette ouverture traduit une nouvelle culture scientifique : moins de cloisonnement, plus de pertinence, plus d’impact. Les réformes entreprises, la mobilisation des chercheurs et la collaboration accrue avec le secteur privé montrent que le Burkina Faso avance résolument vers une recherche utile, stratégique et souveraine.

En consolidant cette trajectoire ambitieuse, le pays pose les bases d’un modèle de développement fondé sur l’intelligence, l’innovation et la valorisation des compétences nationales un modèle capable de transformer durablement son avenir.

Amen K.

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