Burkina Faso : COP30 à Belém, un pas historique pour la lutte climatique et l’implication affirmée du pays des hommes.

La 30e Conférence des Parties à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP30), tenue à Belém au Brésil, a marqué une avancée majeure dans l’engagement mondial face au défi climatique. Sous la présidence brésilienne, cette édition a tenu sa promesse avec l’adoption du « Paket politique de Belém », un programme politique ambitieux et équitable qui rassemble 194 pays autour de l’objectif crucial de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C.

Ce paquet comprend une vingtaine de projets de textes incluant le texte phare « Mutirão Mondial : Unir l’humanité dans une mobilisation globale contre le changement climatique ». Ce texte consensuel rassemble quatre volets essentiels des négociations sensibles en un accord unique, accompagné de 17 autres décisions majeures. La présidence de la COP30 a annoncé que durant les 11 prochains mois, elle pilotera les concertations pour aplanir les divergences persistantes, notamment sur les ambitions et la mise en œuvre concrète.

Parmi les défis, soulignons deux feuilles de route en préparation : l’une visant à stopper et inverser la déforestation, et l’autre pour accompagner une transition juste et équitable des combustibles fossiles, assortie de ressources dédiées. Ces engagements témoignent non seulement d’une prise de conscience accrue, mais aussi d’une volonté politique de traduire les promesses en actions tangibles.

Le Burkina Faso, représenté par sa délégation conduite par le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement Roger BARO, et Alain COMBASSERÉ, Point Focal national, a joué un rôle actif dans les négociations, notamment au sein du Groupe des Pays les Moins Avancés et du Groupe Africain. Le pays salue les progrès réalisés dans le renforcement du multilatéralisme, le soutien accru aux communautés vulnérables avec un triplement du financement de l’adaptation d’ici 2035, ainsi que l’activation du fonds pour pertes et dommages créé à la COP28.

Toutefois, des questions attendent encore des réponses, notamment concernant les besoins spécifiques des jeunes, des femmes, des personnes âgées et des communautés handicapées, ainsi que sur la transparence, le renforcement des capacités et la technologie. Le Burkina Faso déplore aussi que les besoins particuliers de l’Afrique n’aient pas été pleinement pris en compte, une lacune à corriger impérativement

Le pays a par ailleurs signé plusieurs accords et conventions pour renforcer l’accès aux financements des Fonds Climat et soutenir la mise en œuvre de sa stratégie nationale. La jeunesse burkinabè est également mobilisée pour jouer un rôle accru dans les négociations futures, reflétant la nouvelle vision du président Ibrahim Traoré.

Amen K.

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