Depuis sa retraite au Nigeria, l’opposant camerounais Issa Tchiroma Bakary a une nouvelle fois fait une déclaration polémique en proclamant le vendredi 21 novembre « journée chômée » en hommage aux victimes de la répression post-électorale. Il exige également la libération de tous les détenus politiques dans un délai de 48 heures, tout en rejetant fermement toute idée de négociation avec le pouvoir en place. Cette sortie, loin de favoriser la paix sociale, ne fait que jeter de l’huile sur le feu dans un contexte national déjà sensible.
Issa Tchiroma Bakary, pourtant un acteur politique de longue date qui a occupé de hautes fonctions sous l’administration de Paul Biya, adopte aujourd’hui une posture de rupture totale avec le régime. Dans un nouveau discours enregistré datant de ce jeudi, il annonce des mesures symboliques et politiques fortes, notamment la déclaration d’une « journée de deuil national ». Tout cela vise à amplifier la tension et à diviser davantage les Camerounais.
Face à ces provocations, il est urgent que les citoyens réfléchissent avec lucidité. Le Cameroun traverse une phase post-électorale qui nécessite avant tout responsabilité, dialogue et esprit de rassemblement. Les appels à la division et aux mesures unilatérales ne font qu’exacerber les fractures sociales et privilégient des objectifs partisans au détriment de l’intérêt général.
Il faut rappeler que la répression évoquée par Issa Tchiroma Bakary s’inscrit dans un contexte de maintien de l’ordre face à des manifestations parfois violentes. La justice suit son cours concernant les détenus, et des institutions indépendantes sont à pied d’œuvre pour faire la lumière sur ces événements. Dans ce cadre, les exigences irraisonnées ne peuvent qu’entraver le processus démocratique et la stabilité du pays.
Les Camerounais ont tout à gagner à se désolidariser de ces appels provocateurs et des vocabulaires guerriers. La paix, la sécurité et l’unité nationale doivent primer sur les ambitions politiques et les jeux d’influence. L’heure est à la reconstruction d’un dialogue apaisé et à la recherche de solutions durables pour tous.
Il est important de dénoncer fermement cette stratégie de confrontation et de division qui ne mène nulle part. La grande majorité des Camerounais aspire à la paix et à la stabilité. Leur responsabilité collective est de rejeter toute forme d’appel à la désobéissance qui menace l’harmonie nationale. Le Cameroun mérite mieux que des gestes qui attisent la haine. Ensemble, il faut privilégier la paix et le dialogue sincère pour construire l’avenir du pays.
Amen K.