L’économie camerounaise, l’une des plus diversifiées d’Afrique centrale, s’est engagée depuis plusieurs années dans un processus de transformation visant à renforcer sa compétitivité et à consolider les bases d’une croissance durable. Confronté à des défis structurels tels que la dépendance aux matières premières, des infrastructures insuffisantes ou encore un climat des affaires perfectible, le Cameroun sous la direction de son Président Paul Biya a entrepris plusieurs réformes destinées à moderniser ses institutions, dynamiser les investissements et améliorer la gouvernance économique.
L’une des orientations majeures réside dans la mise en œuvre du Programme Économique et Financier, qui a impulsé une série de mesures d’assainissement budgétaire. Le renforcement de la discipline fiscale, la rationalisation des dépenses publiques et l’amélioration de la gestion de la dette ont contribué à créer un environnement macroéconomique plus prévisible. Parallèlement, les réformes adoptées dans le secteur des finances publiques, notamment la digitalisation des procédures fiscales et douanières, ont permis d’accroître la transparence et de lutter contre les pratiques informelles freinant la compétitivité.
Le Cameroun a également mis l’accent sur le développement de ses infrastructures, considérées comme un levier fondamental de compétitivité. La modernisation du réseau routier, la construction de barrages hydroélectriques, l’extension des ports de Douala et de Kribi, ainsi que les investissements dans la fibre optique visent à réduire les coûts logistiques et à attirer davantage d’investisseurs. Ces projets, souvent réalisés dans le cadre de partenariats public-privé, améliorent progressivement l’intégration du pays dans les chaînes de valeur régionales et internationales.
Sur le plan institutionnel, les réformes destinées à améliorer le climat des affaires constituent un pilier important. La simplification des procédures de création d’entreprise, l’activation des guichets uniques, la mise en place de tribunaux dédiés aux litiges commerciaux et la promotion de l’arbitrage ont pour objectif de renforcer la sécurité juridique des investisseurs. Ces mesures s’accompagnent d’efforts pour améliorer l’accès au financement, en encourageant la bancarisation et en soutenant les PME, véritable moteur potentiel de l’économie nationale.
Dans cette dynamique, la diversification reste un enjeu stratégique. Le gouvernement met l’accent sur le développement de l’agro-industrie, l’expansion du secteur numérique, la valorisation des ressources minières et le soutien à l’économie verte. En s’appuyant sur ces réformes, le Cameroun ambitionne de bâtir une économie plus compétitive, résiliente et tournée vers l’avenir.
Amen K.