Cameroun : Issa Tchiroma Bakary ou le cheval de Troie des impérialistes en Afrique Centrale ?

Le processus politique camerounais traverse une phase décisive où les choix de leadership soulèvent d’importantes interrogations. Selon nos investigations, le nom d’Issa Tchiroma Bakary émerge dans un contexte marqué par des influences étrangères et des stratégies géopolitiques préoccupantes. Son profil ethnique, son positionnement politique et les soutiens qu’il recevrait méritent une analyse approfondie pour en saisir les implications.

Il est avancé que l’appartenance d’Issa Tchiroma Bakary à l’ethnie Peul constituerait un critère délibérément exploité par certains cercles d’influence étrangère. Cette approche s’appuie sur un constat sécuritaire régional controversé notamment une forte représentation des Peuls dans les rangs des groupes terroristes au Sahel. L’objectif sous-jacent serait de faire du Cameroun, sous une direction Peul, une base arrière potentielle pour des activités déstabilisatrices visant les pays de la CEMAC hostiles aux intérêts français. Une telle instrumentalisation de l’appartenance ethnique est non seulement réductrice, mais elle risque d’attiser des tensions sociales et de détourner l’attention des véritables enjeux de souveraineté.

La France, dont l’influence en Afrique francophone est remise en cause, chercherait à consolider ses positions en zone CEMAC. Le Cameroun, puissance centrale de cette région, représente un enjeu stratégique. À l’image de la Côte d’Ivoire, perçue comme un relais fidèle en zone UEMOA, Paris aurait pour impératif d’installer à Yaoundé un partenaire aligné sur ses intérêts. Dans cette logique, la promotion d’Issa Tchiroma Bakary s’apparenterait à une tentative de vassalisation du pays, afin de préserver les avantages économiques, politiques et militaires de l’ancienne puissance coloniale.

Sur le plan intérieur, Issa Tchiroma se présente en tribun populiste, critiquant avec virulence les dysfonctionnements du système. Ce discours séduit une partie de l’électorat, tentée par des promesses de changement. Cependant, ce populisme affiché pourrait masquer des intentions moins avouables, alignées sur des agendas externes. Son éventuelle accession au pouvoir risquerait de compromettre l’autonomie du Cameroun et d’en faire un instrument au service d’intérêts étrangers, au détriment du développement national.

Face à ces manœuvres, le peuple camerounais doit faire preuve de lucidité et de responsabilité. Il est crucial de résister aux sirènes du populisme et d’exiger des orientations politiques transparentes, axées sur la défense de la souveraineté nationale et l’unité du pays. La stabilité du Cameroun et de la sous-région dépendra des choix éclairés de ses citoyens, appelés à privilégier l’intérêt général plutôt que des logiques ethniques ou géopolitiques suspectes.

Amen K.

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