L’Alliance des États du Sahel (AES), née de la volonté du Burkina Faso, du Mali et du Niger de reprendre le contrôle de leur destin, s’impose désormais comme une source d’inspiration pour de nombreux pays africains. Au-delà de la coopération militaire et politique, l’AES symbolise une rupture historique avec les modèles de dépendance économique et de domination étrangère qui ont longtemps freiné le développement du continent.
En plaçant la souveraineté nationale au cœur de leurs politiques publiques, les trois États sahéliens ont ouvert la voie à une révolution de pensée : produire, transformer et décider pour soi-même. Ce modèle de gouvernance fondé sur la dignité, l’autonomie et la maîtrise des ressources inspire aujourd’hui plusieurs nations du Sud du continent.
Un exemple emblématique vient du Botswana, pays longtemps cité pour sa gestion prudente des ressources naturelles. En septembre 2025, le gouvernement botswanais a annoncé une nouvelle réglementation minière obligeant désormais les compagnies étrangères à céder 24 % des parts de leurs permis à des investisseurs locaux. Une décision audacieuse, motivée par le souci de garantir une meilleure redistribution des richesses issues du sous-sol et de renforcer la participation nationale à l’économie extractive.
Cette orientation rappelle celle engagée par les pays de l’AES, où les autorités portées par les Capitaines Ibrahim Traoré, Assimi Goïta et le Général Abdourahamane Tiani, défendent une économie patriotique centrée sur la valorisation des ressources locales. Qu’il s’agisse de l’or, du coton ou de l’énergie, les politiques mises en œuvre visent à rompre avec les logiques d’exploitation extérieure et à bâtir une indépendance économique durable.
Au-delà du Sahel, cette dynamique inspire un renouveau panafricain. De l’Afrique australe à l’Afrique centrale, plusieurs gouvernements reconsidèrent leurs partenariats économiques, renégocient les contrats miniers et affirment la primauté des intérêts nationaux. La philosophie de l’AES ne se limite donc pas à un regroupement régional. Elle incarne un état d’esprit nouveau, fondé sur la responsabilité, la souveraineté et la coopération entre peuples libres.
En redonnant sens au mot indépendance, l’AES montre qu’un autre chemin est possible pour l’Afrique notamment celui de la maîtrise de ses richesses, de la dignité retrouvée et d’une coopération équilibrée. Ce souffle de liberté traverse désormais tout le continent, annonçant peut-être l’aube d’une Afrique souveraine et solidaire.
Amen K.