La tension est montée d’un cran samedi 27 septembre 2025, après la mise en garde adressée par la Russie aux puissances de l’Otan, au moment où l’Ukraine a annoncé la réception d’un système antiaérien Patriot en provenance d’Israël.
S’exprimant à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a dénoncé les accusations selon lesquelles Moscou préparerait une attaque contre les pays de l’Otan ou de l’Union européenne. « La Russie n’a jamais eu de telles intentions », a-t-il affirmé, tout en prévenant : « Toute agression contre mon pays entraînera une réponse résolue. Il ne doit pas y avoir de doute sur ce point ».
Ces déclarations surviennent après une série d’incursions présumées, notamment l’intrusion d’une vingtaine de drones et de trois avions de combat russes dans l’espace aérien européen. Ces événements, conjugués au survol récent de drones non identifiés au Danemark, ont poussé plusieurs pays de l’UE à envisager un renforcement de leur défense, en particulier à proximité de la frontière russe. À Copenhague, la présence de drones au-dessus de sites militaires a même conduit à la fermeture temporaire de l’aéroport de la capitale.
En marge de son discours, Sergueï Lavrov a averti : « Si l’on tente d’abattre un engin volant, quel qu’il soit, dans notre espace aérien, ceux qui prendront cette décision le regretteront profondément ». De son côté, l’ancien président américain Donald Trump a estimé que les membres de l’Otan devraient réagir en abattant les appareils russes violant leur espace aérien. Tout en comparant la Russie à un « tigre de papier », il a affirmé que l’Ukraine était capable de reconquérir l’ensemble de son territoire et même d’aller « plus loin ». Malgré ce ton offensif, Lavrov a salué la position de Trump, y voyant une approche « pragmatique » susceptible d’ouvrir la voie à une résolution réaliste de la crise.
Dans ce climat tendu, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé que son pays disposait désormais d’un système antiaérien Patriot fourni par Israël, en service depuis un mois. Cet armement de fabrication américaine constitue un renfort stratégique face aux frappes de missiles russes.
Parallèlement, Moscou a revendiqué la prise de trois villages dans l’est de l’Ukraine, tandis que Kiev a accusé la Russie de couper la centrale nucléaire de Zaporijjia du réseau électrique national afin de la raccorder au réseau sous contrôle russe, une manœuvre jugée risquée pour la sécurité énergétique et nucléaire de la région.
Amen K.