Le secteur agricole occupe une place stratégique dans le développement économique et social du Burkina Faso. Conscient de ce rôle central, le gouvernement a multiplié, au titre de la campagne 2025-2026, ses initiatives en faveur des producteurs afin d’améliorer les rendements et de renforcer la sécurité alimentaire nationale. L’accompagnement porte aussi bien sur l’appui en intrants et équipements que sur l’encadrement technique et la réhabilitation des infrastructures hydroagricoles.
C’est dans ce cadre qu’une délégation conduite par le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, le commandant Ismaël Sombié, a sillonné plusieurs localités des régions du Nazinon, du Nakambé et du Gulmu du 22 au 24 septembre 2025. Cette tournée avait pour objectif de constater de visu les efforts consentis par les producteurs, mais aussi de recueillir leurs préoccupations pour y apporter des réponses concrètes.
À Bidiga, dans la province du Boulgou, le ministre a visité une plaine rizicole de 25 hectares, exploitée par une société coopérative locale. Ce site, réhabilité après plusieurs décennies d’existence, bénéficie d’un accompagnement de l’État à travers la mise à disposition de semences de qualité, d’engrais minéraux et d’un système d’irrigation adapté. Les projections font état d’un rendement de 4,5 tonnes à l’hectare, soit une production prévisionnelle de plus de 110 tonnes de riz. Une partie de cette production sera vendue directement à la Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire (SONAGESS), afin de garantir un écoulement sécurisé et de contribuer aux réserves nationales.
Les producteurs de Bidiga, comme d’autres exploitants du pays, n’ont toutefois pas manqué de soulever des difficultés, notamment l’ensablement progressif du barrage réduisant sa capacité de stockage et limitant l’exploitation en saison sèche. Le ministre a rappelé l’importance de préserver les bandes de servitude des cours d’eau et a annoncé que, dès la fin de la campagne pluvieuse, la Société nationale de l’aménagement des terres et de l’équipement rural (SONATER) et l’Office national des barrages et des aménagements hydroagricoles (ONBAH) engageront une vaste opération de curage des barrages.
Au-delà de cette visite, le message du gouvernement est clair : l’agriculture demeure un secteur prioritaire. Les autorités entendent renforcer l’accompagnement technique, encourager la diversification des cultures avec l’introduction du blé sur certains sites, et promouvoir des initiatives de formation et de partage d’expériences entre producteurs.
En félicitant les paysans pour leurs efforts, le ministre a insisté sur l’importance de l’engagement de chacun dans ce secteur porteur. Car au-delà des aides de l’État, c’est la mobilisation collective des producteurs qui permettra de bâtir une agriculture performante, garante de la souveraineté alimentaire et du développement durable du Burkina Faso.
Amen K.
