Burkina Faso : Lutte contre la corruption et les dérives administratives, un appel à la responsabilité collective.

Dans un message adressé à la Nation le 25 septembre 2025, Le porte- parole du Korag, le capitaine Farouk Azaria Sorgholes a mis en lumière de graves dysfonctionnements et pratiques illégales qui persistent dans plusieurs services publics à travers le pays. Ce constat intervient dans un contexte marqué par la guerre contre le terrorisme, les efforts de réformes économiques et les initiatives présidentielles de développement. Malgré ces avancées, certains comportements contraires à l’éthique continuent d’entraver le bon fonctionnement de l’administration et de porter atteinte aux intérêts légitimes des citoyens.

Des investigations approfondies menées entre décembre 2024 et août 2025 par les organes compétents ont permis de recenser plus d’une centaine de dossiers liés à la corruption, aux abus de pouvoir, aux falsifications de documents et aux détournements de biens publics. Ces enquêtes ont révélé des pratiques préoccupantes dans divers secteurs tels que la justice, les collectivités territoriales, les services financiers, les structures de santé et même certaines administrations centrales.

Parmi les cas les plus frappants, on note des malversations dans des communes, des actes de corruption impliquant des agents de l’État, des fraudes dans la délivrance ou l’utilisation de diplômes, ainsi que des abus dans la gestion des ressources destinées aux populations vulnérables, notamment les déplacés internes. Le détournement de vivres et de matériels médicaux, les surfacturations, ou encore les escroqueries liées au foncier illustrent la gravité des dérives constatées.

Un volet important concerne également la falsification des diplômes ayant permis à certains individus d’accéder à des postes de responsabilité dans l’administration publique. Sur près de 6 000 diplômes analysés, plusieurs ont été déclarés non authentiques, conduisant à des révocations et à des poursuites judiciaires. Les autorités rappellent toutefois que toute personne concernée qui se dénoncera spontanément pourrait bénéficier d’un allègement des sanctions.

Ces révélations traduisent la nécessité pour chaque citoyen, fonctionnaire ou travailleur du secteur privé, de signaler tout cas de corruption, d’abus ou de malversation auprès des structures compétentes. La transparence et l’intégrité doivent être les valeurs fondamentales qui guident la gestion des affaires publiques et privées.

Il est clair que ces pratiques portent un coup sérieux à l’image des institutions et compromettent la qualité des services rendus aux populations déjà fragilisées par l’insécurité. Face à cette situation, un sursaut collectif s’impose : chacun doit assumer sa part de responsabilité pour bâtir une société fondée sur la probité, la justice, le respect des lois et l’amour de la Patrie.

La lutte contre la corruption et les mauvaises pratiques n’est pas seulement une affaire des autorités, mais une cause commune. Ensemble, il est possible de construire un Burkina Faso digne, intègre et souverain.

Amen K.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *