Le Burkina Faso dispose désormais d’un outil moderne pour renforcer sa résilience face aux aléas climatiques. Le mardi 23 septembre 2025, le dispositif du Système d’Alerte Précoce des Crues et Inondations (SAPCI) a été officiellement lancé à Ouagadougou, dans les locaux de la Direction des Études et de l’Information sur l’Eau (DEIE).
Fruit d’une collaboration entre le gouvernement burkinabè, la Banque mondiale à travers le projet Hydromet, et plusieurs institutions nationales, le SAPCI a pour objectif d’anticiper les risques, d’informer les populations et de coordonner efficacement les actions en cas de menace d’inondation.
Conçu comme un outil intégré, le système repose sur plusieurs composantes complémentaires : un réseau d’observation composé de stations hydrométriques et pluviométriques automatiques, assurant la collecte de données en temps quasi réel ; une plateforme de traitement et de modélisation, chargée de produire des prévisions hydrologiques et météorologiques ; une Procédure Opérationnelle Standard (SOP), définissant les seuils critiques et les modalités de déclenchement des alertes ; un système de communication multicanal (SMS, radios locales, médias et relais communautaires) pour garantir la diffusion rapide et accessible des messages d’alerte ; enfin, un dispositif de coordination institutionnelle, assurant la synergie entre les différents acteurs impliqués.
L’initiative se veut une réponse concrète à la récurrence des inondations dans le pays, souvent responsables de pertes en vies humaines, de destructions d’infrastructures et de perturbations économiques. En fournissant une information fiable et en temps réel, le SAPCI permettra aux autorités et aux populations de prendre à l’avance les dispositions nécessaires afin de réduire considérablement les conséquences des crues.
Les responsables du secteur de l’eau ont insisté sur l’importance pour les communautés de s’approprier les messages d’alerte diffusés. L’efficacité du système dépend en grande partie de la réaction rapide et responsable des citoyens, des collectivités locales et des acteurs économiques.
Avec le lancement du SAPCI, le Burkina Faso franchit une étape majeure dans la gestion proactive des risques climatiques, marquant sa volonté de protéger à la fois les populations, les infrastructures et l’économie nationale contre les effets destructeurs des inondations.
Amen K.
