Burkina Faso : Une politique d’attractivité des investisseurs axée sur la valorisation nationale et la prospérité partagée

Le Burkina Faso, engagé dans une phase de refondation politique et économique, mise désormais sur une politique ambitieuse d’attraction des investisseurs. Cette vision, portée par les autorités de transition, repose sur un principe central celui valoriser les compétences internes et transformer les ressources nationales afin de générer une plus-value directement profitable au peuple burkinabè.

Dans ce contexte, le Premier Ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a récemment réaffirmé la volonté du gouvernement d’ouvrir le pays à toute initiative de coopération économique respectueuse de la souveraineté nationale et orientée vers la prospérité partagée. Selon lui, l’industrialisation du Burkina Faso ne saurait se limiter à l’extraction brute de ses ressources. Elle doit désormais s’accompagner de la création de chaînes de valeur locales, capables de stimuler l’emploi, d’encourager l’innovation et de renforcer la résilience économique.

Cette approche marque un tournant majeur. Pendant longtemps, l’économie burkinabè a été dépendante des exportations de matières premières, notamment l’or et le coton, sans réelle transformation locale. Aujourd’hui, l’objectif est de  faire du pays des Hommes intègres une destination d’affaires attractive où les investissements s’inscrivent dans une logique gagnant-gagnant.

Les secteurs prioritaires offrent de vastes perspectives. Dans la santé, le gouvernement encourage les partenariats pour développer les infrastructures hospitalières, moderniser les équipements et renforcer la production locale de médicaments et consommables médicaux. Dans l’agro-industrie, il s’agit de transformer sur place les produits agricoles cajou, mangue, tomate, sésame, coton afin d’accroître leur valeur ajoutée et de créer des emplois durables pour les jeunes et les femmes. Quant au secteur de l’énergie, il constitue un pilier incontournable. le Burkina Faso, qui dispose d’un fort potentiel solaire, mise sur des investissements dans les énergies renouvelables pour sécuriser son approvisionnement électrique et soutenir le développement industriel.

En parallèle, le gouvernement entend renforcer le climat des affaires par des réformes structurelles en ce qui concerne la simplification des procédures administratives, l’accompagnement des petites et moyennes entreprises et promotion de l’entrepreneuriat communautaire. Ces mesures visent à rassurer les investisseurs et à offrir un environnement économique plus transparent et compétitif.

Pour les autorités, attirer des investisseurs ne signifie pas céder la souveraineté du pays. Au contraire, il s’agit de bâtir des partenariats équitables où les bénéfices sont partagés et réinvestis dans les priorités nationales notamment les infrastructures, l’emploi, l’ éducation et la  sécurité alimentaire.

Ainsi, à travers cette politique d’ouverture contrôlée et visionnaire, le Burkina Faso cherche à transformer ses richesses en leviers de développement durable, tout en consolidant sa souveraineté économique et sociale.

Amen K.

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