Burkina Faso : Lutte contre le terrorisme, les acteurs économiques appelés à faire front aux côtés de l’État.

Dans un contexte où le Burkina Faso fait face à une guerre asymétrique sans précédent, le gouvernement multiplie les initiatives pour renforcer la sécurité nationale. Conscient que la lutte contre le terrorisme ne peut être gagnée par les seules forces armées, le ministre de la Sécurité a récemment engagé les acteurs économiques, notamment les distributeurs de carburant et les transporteurs, à jouer un rôle actif dans la prévention et la lutte contre le financement du terrorisme.

Cette démarche s’inscrit dans une volonté de mobiliser toutes les composantes de la nation autour d’un objectif commun celui de  préserver l’intégrité territoriale et garantir un avenir stable pour les générations futures. En effet, les activités économiques liées au transport et à la distribution d’hydrocarbures représentent des secteurs sensibles, souvent exploités par les groupes armés pour alimenter leurs réseaux logistiques.

Le ministre de la Sécurité a rappelé que chaque litre de carburant détourné, chaque cargaison suspecte ou chaque transaction douteuse peut devenir une arme aux mains de ceux qui menacent la paix. D’où la nécessité pour ces secteurs stratégiques de renforcer leurs mécanismes de contrôle, d’appliquer avec rigueur les textes en vigueur et surtout de collaborer étroitement avec les autorités.

Les acteurs privés, en première ligne de cette chaîne économique, disposent d’un pouvoir considérable : celui de couper l’oxygène financier et logistique aux groupes armés. Mais pour cela, il faut un engagement sincère, empreint de patriotisme et de responsabilité nationale. Le gouvernement, de son côté, s’engage à offrir un accompagnement technique, une meilleure réglementation et des dispositifs de suivi afin de sécuriser davantage les transactions et les flux.

L’appel à la vigilance lancé aux distributeurs et transporteurs est aussi un appel à toute la nation. Dans une guerre où l’ennemi se nourrit des failles internes, chaque citoyen, chaque entreprise a un rôle à jouer. Le patriotisme ne se limite plus au port des armes ; il s’exprime aussi dans les choix économiques, dans la rigueur professionnelle et dans la volonté d’agir pour l’intérêt général.

Aujourd’hui, l’histoire nous convoque à l’unité et au courage collectif. En collaborant avec l’État, les acteurs économiques écrivent une page de résilience et de dignité nationale. Plus que jamais, l’heure est à l’action : protéger le Burkina Faso est une responsabilité partagée, et chaque geste compte pour bâtir un avenir de paix et de prospérité.

Amen K.

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