Le Bayern Munich, lancé tambour battant en ce début de saison, semble avoir trouvé une solution inattendue à l’absence prolongée de Jamal Musiala. Blessé en juillet dernier face au Paris Saint-Germain lors de la Coupe du monde des Clubs (0-2), le joyau bavarois ne devrait pas rejouer avant la fin de l’automne. Pourtant, son absence n’a pas freiné le Rekordmeister, bien au contraire.
Privé de son maître à jouer et du renfort espéré Florian Wirtz, parti à Liverpool, le Bayern devait recomposer son 4-2-3-1. L’été avait déjà été marqué par les départs de Kingsley Coman et Leroy Sané, remplacés par le Colombien Luis Diaz en provenance de Liverpool. Avec Harry Kane en pointe et Michael Olise installé sur l’aile droite, il restait une place cruciale : celle du meneur de jeu. Vincent Kompany, peu convaincu par le jeune Tom Bischof pour endosser ce rôle, a choisi une option audacieuse : repositionner Serge Gnabry dans l’axe.
Un pari gagnant. Dès la première journée, contre le RB Leipzig (6-0), Gnabry délivre deux passes décisives. Dans la foulée, il marque face à Augsbourg (3-2) puis contre Hambourg (5-0), tout en offrant une passe décisive lors de la Supercoupe face à Stuttgart (2-1). L’international allemand, longtemps considéré comme un simple ailier, rayonne désormais dans son rôle central, où il aligne buts, passes et influence dans le jeu. En association avec Luis Diaz, Harry Kane et Michael Olise, il forme un quatuor redoutable, véritable machine offensive du Bayern.
Vincent Kompany n’a pas manqué de saluer la renaissance de son joueur : « Serge Gnabry est un joueur sous-estimé. Il n’a pas beaucoup de faiblesses et a toujours été décisif dans les grands matches du Bayern », soulignait le technicien belge après la démonstration contre Leipzig.
Le prochain test sera de taille : Chelsea, en Ligue des champions, une équipe que Gnabry connaît bien pour lui avoir inscrit un doublé en 2020 lors des huitièmes de finale. Confiant, l’intéressé savoure son retour au premier plan : « Tout fonctionne bien pour moi en ce moment. Le plus important est de continuer sur cette lancée et d’éviter les blessures », déclarait-il à TZ.
À un an de la fin de son contrat, le joueur de 30 ans vit une saison charnière. Interrogé sur son avenir, il n’exclut pas une prolongation : « Rien n’est exclu. Je profite de la phase actuelle et le reste viendra plus tard. » Moins influent ces dernières saisons, Serge Gnabry semble retrouver sa meilleure version, au moment où le Bayern en avait le plus besoin.
Amen K.
