Burkina Faso : Quand Human Right Watch découvre les atrocités  des terroristes, mais reste toujours avec le mode d’emploi occidental.

Human Rights Watch a encore frappé, non pas sur le terrain des combats, mais sur celui des rapports enrobés d’humanisme sélectif. Dans son dernier communiqué, l’ONG américaine affirme que les groupes armés islamistes auraient massacré des dizaines de civils entre mai et août 2025 au Burkina Faso, notamment à Djibo, Gorom Gorom et Youba. Femmes, enfants, hommes. Des crimes assimilables à des crimes de guerre, selon l’ONG, qui affiche sa surprise, d’avoir découvert que les terroristes ne distribuent pas des fleurs mais sèment la mort.

Fait intéressant, dans un rapport précédent, Human Rights Watch avait surtout pointé du doigt les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), accusés d’exactions et présentés comme les grands méchants de l’histoire. Curieusement, les groupes armés, eux, semblaient bénéficier d’une indulgence diplomatique, presque comme s’il s’agissait de simples parties prenantes à écouter autour d’une tasse de thé. Mais voilà qu’aujourd’hui, les ONG consentent à lever un coin du voile pour admettre que, oui, les terroristes massacrent bel et bien les populations. Quelle révélation !

Bien sûr, il ne faut pas être naïf. Quand les grandes ONG internationales, financées et relayées par des médias occidentaux qui ne respirent jamais sans agenda, changent de ton, ce n’est jamais gratuit. Soudain, dénoncer les crimes des groupes armés devient stratégiquement utile. Est-ce pour équilibrer leur narration afin de paraître objectives ? Pour ne pas perdre totalement leur crédibilité aux yeux des populations africaines qui commencent à les regarder avec méfiance ? Ou bien parce qu’un nouveau rapport équilibré peut servir de tremplin à d’autres manœuvres politiques et médiatiques vu que la France traverse une crise sans précédent que d’aucun attribut à la rupture politique avec les pays de l’AES ?

En réalité, ces ONG ne font rien par hasard. Derrière la façade des grandes déclarations humanitaires se cache souvent une logique de contrôle, d’influence et de légitimation de discours taillés sur mesure pour servir certains intérêts. L’Afrique, et particulièrement le Sahel, n’a pas besoin d’illusions supplémentaires.

Alors oui, saluons l’effort tardif de Human Rights Watch de reconnaître que les terroristes sont des criminels. Mais ne laissons pas endormir par ces volte-face opportunes. Vigilance, toujours vigilance ! Car derrière chaque rapport, il y a un agenda, et derrière chaque larme humanitaire bien médiatisée, il y a souvent une main invisible qui tire les ficelles.

Amen K.

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