Dans un contexte économique marqué par des contraintes budgétaires et la nécessité d’optimiser les ressources publiques, le Burkina Faso a décidé de réduire le nombre de jours fériés officiels. Le gouvernement a annoncé la suppression de quatre journées chômées et payées, passant ainsi de 15 à 11 jours fériés par an. Cette réforme, présentée comme une mesure de rationalisation, illustre une volonté de rigueur dans la gestion des finances publiques.
Selon une étude menée par le ministère de l’Économie et des Finances, chaque jour férié coûte en moyenne 4,22 milliards de francs CFA au Trésor public. Pour l’année 2025, la dépense totale liée aux jours chômés et payés dépasserait 67 milliards de francs CFA. En réduisant le nombre de jours fériés, l’État prévoit de réaliser une économie estimée à près de 17 milliards de francs CFA par an, une somme considérable qui pourra être réorientée vers des priorités stratégiques.
L’allégement de la charge budgétaire vise à renforcer la résilience économique du pays dans un contexte où chaque ressource compte. Les économies réalisées pourront contribuer au financement d’infrastructures, au soutien des services sociaux de base ou encore à la relance de projets structurants. Cette démarche traduit une volonté de privilégier l’intérêt collectif et de s’assurer que les dépenses publiques servent en priorité le développement national.
Au-delà de l’impact financier, la réduction des jours fériés devrait également favoriser la productivité. Avec moins de journées non travaillées, les entreprises disposeront de davantage de temps pour produire, améliorer leur compétitivité et répondre aux besoins du marché. Le gouvernement mise ainsi sur une meilleure dynamique économique interne, tout en veillant à limiter les déséquilibres financiers.
Cette réforme, bien que susceptible de susciter des débats au sein de la population, met en avant une approche pragmatique de la gestion publique. Elle rappelle que la rigueur budgétaire est indispensable pour assurer la stabilité et la crédibilité économique d’un pays. Les autorités misent également sur la pédagogie pour expliquer l’importance d’un tel choix, en soulignant que chaque décision vise à renforcer la souveraineté économique et la durabilité du développement.
En réduisant le nombre de jours fériés, le Burkina Faso envoie un signal fort : celui d’un État soucieux de rationaliser ses dépenses et de gérer avec discipline ses ressources. Dans un environnement régional et mondial instable, cette rigueur financière apparaît comme un levier essentiel pour maintenir la confiance, stimuler la croissance et préparer l’avenir.
Amen K.