Le Président du Burkina Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a reçu en audience, le mercredi 6 août 2025 à Ouagadougou, une délégation nigérienne conduite par la ministre de l’Énergie, le Professeur Haoua Amadou. Cette dernière, émissaire du général Abdourahamane Tiani, Président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) au Niger, était porteuse d’une proposition stratégique visant à renforcer la coopération énergétique régionale au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Au cœur des échanges figure le complexe charbonnier de Salkadamna, un projet énergétique majeur situé au Niger. Ce projet ambitionne de contribuer à l’autonomie énergétique des pays membres de l’AES – le Burkina Faso, le Mali et le Niger – en valorisant les ressources naturelles locales, notamment le charbon
« Nous avons eu l’honneur d’échanger avec le Président du Faso sur un projet structurant pour nos États : le complexe charbonnier de Salkadamna », a déclaré la ministre nigérienne à l’issue de la rencontre. Selon elle, cette initiative s’inscrit dans une dynamique de coopération renforcée au sein de la Confédération des États du Sahel, notamment dans les domaines jugés prioritaires comme l’énergie, la sécurité et les infrastructures.
La délégation nigérienne a officiellement sollicité l’adhésion du Burkina Faso à ce projet, avec pour objectif d’en faire une initiative régionale. « Ce n’est pas un projet pour un seul pays, mais pour toute la région sahélienne. Sous l’impulsion du général Tiani, nous souhaitons mutualiser nos efforts pour bâtir ensemble une souveraineté énergétique durable », a ajouté la ministre.
Le projet de Salkadamna, s’il est adopté par l’ensemble des membres de l’AES, pourrait marquer une étape décisive vers une indépendance énergétique collective, en réponse aux défis structurels du Sahel. Le Burkina Faso, par la voix de son président, a salué l’initiative et promis d’examiner la proposition avec attention.
Amen K.