AES : Chronique d’un cynisme international, quand les terroristes et leurs alliés partent demander justice à La Haye.

C’est un monde à l’envers où les criminels présumés viennent jouer les vierges effarouchées à La Haye, en déposant des plaintes contre ceux qui s’échinent à éteindre l’incendie qu’ils ont eux-mêmes allumé. Le 15 juin 2025, plusieurs associations dites de la communauté touarègue Imouhagh International, Kel Akal, Diaspora des États-Unis, et une autre au nom très évocateur de « solidarité avec l’Azawad » se sont rendues au bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) pour y déposer un signalement visant les Forces armées maliennes (FAMA), les Forces burkinabè, ainsi que les désormais célèbres mercenaires de l’Africa Corps, ex-Wagner.

Le motif ? Rien de moins que des accusations de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. On croirait rêver, si ce n’était une farce de si mauvais goût. Voilà que ceux qui, hier encore, semaient la mort dans les villages, posaient des mines sous les écoles et faisaient régner la terreur dans le Sahel, s’autoproclament aujourd’hui victimes d’exactions.

Quelle ironie. Les armées nationales, engagées dans une guerre existentielle pour reconquérir leurs territoires confisqués par les kalachnikovs des coupeurs de route idéologiques, deviennent subitement les bourreaux, tandis que les poseurs de bombes, eux, arborent le masque de la vertu. On applaudit le tour de passe-passe.

Et que dire de ces fameuses « associations », certaines basées à des milliers de kilomètres du théâtre des opérations, qui semblent mieux informées depuis Washington ou Bruxelles que les villageois rescapés de massacres perpétrés par des groupes armés affiliés à Al-Qaïda ou à l’État islamique ?

Il ne s’agit plus là de défense des droits humains, mais d’une tentative grossière de retournement narratif, orchestrée par les sponsors géostratégiques de l’insécurité. La CPI, quant à elle, ferait bien de ne pas se laisser instrumentaliser comme une salle d’audience pour les professionnels du chantage victimaire.

Car pendant que certains noircissent des pages de plaintes en anglais juridique, les FDS et VDP eux, tombent sous les balles pour que leur peuple revive. Il serait peut-être temps que la communauté internationale distingue enfin le bruit du canon de l’écho du mensonge.

Amen K.

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