Burkina Faso : La production d’or pourrait rebondir d’ici 2027 malgré les défis sécuritaires.

Malgré un contexte sécuritaire dégradé, la production aurifère industrielle du Burkina Faso pourrait retrouver son niveau de 2021 (67 tonnes) d’ici 2027, selon la Banque mondiale. Après un déclin continu depuis 2022 (57,6 tonnes), passant à 53,3 tonnes en 2024, une reprise progressive est envisagée : 56 tonnes en 2025, 64 tonnes en 2026 et 65 tonnes en 2027, indique l’institution dans son rapport Macro Poverty Outlook (avril 2025).

Ces projections restent toutefois conditionnées à une « amélioration soutenue de la sécurité et à un environnement politique stable ». Le secteur minier, vital pour l’économie (l’or représente 75 % des exportations), a été fragilisé par les attaques terroristes, entraînant des fermetures de sites et le départ d’entreprises comme Fortuna Mining. La production artisanale, elle, s’est maintenue à environ 8 tonnes en 2024.

Le gouvernement partage cet optimisme, tablant sur 55,7 tonnes en 2025 (+4 %), grâce à la relance de la mine Youga par Soleil Resources et l’entrée en production de Kiaka (234 000 onces/an attendues) fin 2025. Ces projets pourraient inverser la tendance, malgré les risques sécuritaires persistants.

Si la Banque mondiale n’a pas précisé si ses estimations incluent l’or artisanal, les industrielles dominent largement (53,3 tonnes sur 61,3 tonnes totales en 2024). Un rebond durable dépendra de la sécurisation des zones minières et de la stabilité politique, clés pour attirer les investissements.

Amen K.

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