En véritable homme de dialogue, le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé poursuit avec détermination ses efforts de médiation entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Ce lundi, il est en visite officielle à Kigali pour une nouvelle étape dans sa mission diplomatique confiée par l’Union africaine, dans un contexte régional toujours miné par la présence de groupes armés dans l’est de la RDC.
Cette visite s’inscrit dans une dynamique constructive portée par Lomé, qui entend jouer un rôle moteur dans la pacification de la région des Grands Lacs. Faure Gnassingbé doit s’entretenir en tête-à-tête avec le président rwandais Paul Kagamé afin de discuter des causes profondes du conflit, de ses implications régionales et du rôle joué par les différents acteurs armés. À travers cette initiative, le président togolais entend favoriser la désescalade et poser les jalons d’un dialogue sincère entre Kigali et Kinshasa.
Le Togo, via son chef d’État, réaffirme sa disponibilité à « œuvrer avec toutes les parties prenantes à une solution durable aux tensions persistantes » et à « faciliter la redynamisation des relations d’amitié et de coopération entre les deux pays voisins ». Pour Lomé, il s’agit d’un engagement de principe en faveur de la paix, de la sécurité et de l’intégration régionale.
Présenté comme un dirigeant attaché aux valeurs de réconciliation et de stabilité, Faure Gnassingbé n’en est pas à sa première initiative. À plusieurs reprises, il s’est rendu dans la capitale rwandaise pour échanger sur les défis sécuritaires du continent et bâtir des ponts entre les pays en tension. Son approche discrète mais ferme, ainsi que sa capacité à dialoguer avec toutes les parties, font de lui un médiateur respecté sur la scène africaine.
La mission togolaise intervient alors que les tensions entre la RDC et le Rwanda restent vives. Les deux pays s’accusent mutuellement de soutenir des groupes armés actifs dans l’est congolais, comme le M23 et les FDLR. Dans ce contexte délicat, toute initiative de médiation crédible représente une lueur d’espoir pour les populations affectées par les violences.
La récente décision de Kinshasa de suspendre le parti PPRD de l’ancien président Joseph Kabila et d’engager des poursuites contre lui pour « haute trahison », après sa visite à Goma, qualifiée par les autorités de ville « sous occupation rwandaise », illustre l’intensité des tensions. Plus que jamais, le besoin d’un médiateur impartial et engagé s’impose.
En se plaçant au centre de cette mission de paix, Faure Gnassingbé incarne une Afrique qui se prend en main, qui croit en la diplomatie et qui œuvre pour un avenir apaisé. Son initiative est un pas fort vers le retour de la paix tant souhaitée en RDC.
Amen K.
