La République Démocratique du Congo donne une nouvelle impulsion à la modernisation de son secteur électrique. Un protocole d’accord signé entre la SNEL et le géant technologique Huawei marque une étape décisive dans la transformation digitale du réseau énergétique national.
Ce partenariat stratégique s’articule autour de plusieurs innovations majeures. L’extension du réseau de fibre optique constituera l’épine dorsale du système, permettant une interconnexion optimale entre les différentes infrastructures. Cette ossature numérique servira de support à l’installation de compteurs intelligents et à la digitalisation complète des points de vente, promettant ainsi une meilleure traçabilité des consommations. La modernisation touchera également les systèmes de surveillance. Des centres de données performants seront déployés pour superviser en temps réel l’ensemble du réseau de transport et de distribution électrique. Cette approche préventive permettra d’anticiper les pannes et d’optimiser les interventions techniques sur le terrain.
L’accord prévoit en outre l’expérimentation de sous-stations intelligentes, intégrant des technologies de pointe pour réguler automatiquement les flux énergétiques. Ces installations novatrices s’accompagneront de services digitaux destinés à améliorer l’expérience utilisateur. Cette collaboration s’inscrit dans le cadre du Plan national du numérique 2025, dont l’objectif principal est la digitalisation accélérée des services publics. À quelques mois de l’échéance, le gouvernement congolais intensifie ses efforts pour doter le pays d’infrastructures modernes et performantes.
Le choix du partenaire chinois reflète la montée en puissance des entreprises asiatiques dans le domaine des technologies énergétiques en Afrique. Huawei, déjà bien implanté en RDC, consolide ainsi sa position sur un marché en pleine mutation. Les bénéfices attendus de cette transformation sont multiples : réduction des pertes techniques, amélioration de la qualité de service, transparence accrue dans la gestion et meilleure réactivité face aux pannes. Ces avancées technologiques pourraient également faciliter l’intégration des énergies renouvelables dans le mix énergétique national.
Ce projet ambitieux témoigne de la volonté des autorités congolaises de rattraper le retard technologique tout en préparant l’avenir. Il ouvre la voie à une gestion plus rationnelle des ressources électriques dans un pays où l’accès à l’énergie reste un défi majeur de développement.
Amen K.