Togo : Travaux sur le gazoduc WAPCo, quelles conséquences pour l’électricité en Afrique de l’Ouest ?

Le Togo, le Bénin et le Ghana pourraient subir des perturbations significatives dans la fourniture d’énergie entre le 3 février et le 2 mars 2025. Cette situation résulte des travaux de maintenance prévus par la West African Gas Pipeline Company (WAPCo) sur le gazoduc ouest-africain, une opération essentielle pour garantir la sécurité et la fiabilité de l’infrastructure.

Ces travaux entraîneront une suspension temporaire des flux de gaz en provenance du Nigeria, principal fournisseur de gaz naturel pour ces trois pays. Étant donné que ce gaz est en grande partie utilisé pour la production d’électricité, son interruption impactera directement le fonctionnement des centrales thermiques et, par conséquent, la distribution d’énergie.

L’impact sera particulièrement ressenti au Togo, où la centrale thermique de Lomé dépend fortement du gaz nigérian pour produire une part importante de l’électricité nationale. Cette dépendance pourrait entraîner des coupures d’électricité prolongées, affectant les activités économiques et la vie quotidienne des citoyens.

Le Ghana et le Bénin, bien que mieux préparés à diversifier leurs sources d’énergie, pourraient également connaître des perturbations notables dans leurs réseaux électriques. Ces interruptions risquent de ralentir les activités industrielles et commerciales, amplifiant les frustrations des populations déjà confrontées à des défis économiques.

Ce n’est pas la première fois que la région est confrontée à une telle crise énergétique. En 2024, des interruptions similaires avaient eu lieu lorsque N-Gas, gestionnaire du gazoduc, avait redirigé les approvisionnements pour répondre à une demande interne accrue au Nigeria. Cet épisode avait conduit la Compagnie d’énergie électrique du Togo (CEET) à instaurer un rationnement quotidien pour gérer la pénurie.

Face à cette situation récurrente, les gouvernements des trois pays doivent envisager des solutions pérennes pour réduire leur dépendance au gaz nigérian. Cela pourrait inclure le développement des énergies renouvelables, l’amélioration des infrastructures énergétiques locales, et la diversification des fournisseurs.

La période de maintenance prévue par WAPCo met une fois de plus en lumière les vulnérabilités énergétiques de la région et l’urgence d’une coopération régionale renforcée pour garantir une fourniture stable et durable en énergie.

Amen K.

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