Une victoire des « Banyana Banyana » ce samedi 23 juillet à l’occasion de la CAN féminine.
L’’équipe de football féminine d’Afrique du Sud a remporté pour la première fois de son histoire la Coupe d’Afrique des nations en battant le Maroc 2 à 1. Le crédit revient à Hildah Magaia , l’attaquante de l’équipe qui a effectué un magnifique doublé. La buteuse sud-africaine, intenable pendant toute la rencontre, offre ainsi aux Banyana Banyana leur première CAN après cinq finales perdues.
« Elles voulaient tellement gagner cette coupe et maintenant c’est fait », s’est réjouie Desiree Ellis, la coach sud-africaine, qui a salué le « caractère de l’équipe ». L’équipe en question, baptisée du nom de « Banyana Banyana » doit ce surnom qui signifie « les « filles » en zoulou aux Sud-Africaines.
A la 63e minute, Magaia a d’abord repris du plat du pied un centre en retrait, puis a récidivé huit minutes plus tard en piquant la balle au-dessus de Khadija Er-Rmichi, la gardienne marocaine.
La joueuse de Tottenham Rosella Ayane a réduit le score pour les Lionnes de l’Atlas à la 80e minute, mais c’était trop tard.
La solide défense sud-africaine a tenu bon jusqu’à la fin des neuf minutes de prolongation, malgré le pressing des Marocaines.
Après une première mi-temps équilibrée, mais sans étincelle, à part le craquage de fumigènes dispensant une épaisse fumée au-dessus de la pelouse, les deux équipes sont allées à la pause sur le score de 0 à 0.
La seule occasion est survenue à la 36e minute quand Hildah Magaia a menacé d’une petite talonnade la gardienne Er-Rmichi.
En seconde mi-temps, les Sud-Africaines, bien organisées, sont apparues plus fraîches que leurs rivales, émoussées.
« On aurait aimé gagner cette CAN, mais on était fatiguées », reconnait l’entraîneur des Lionnes Reynald Pedros après le match.
Le Maroc, Premier pays arabe à atteindre la finale de la CAN féminine, quitte la compétition la tête haute après avoir éliminé le Nigeria, qui de son côté est déjà multi-couronnée et tenante du titre. Comme l’Afrique du Sud, il participera à la Coupe du Monde féminine dans un an en Australie et en Nouvelle-Zélande. Avec trois blessées et six changements de joueuses au total, la rencontre a laissé des traces sur les organismes.
Une finale jouée sous une chaleur accablante, forçant les joueuses à s’hydrater régulièrement, dans un stade du Prince Moulay Abdellah plein à craquer de près de quarante-cinq mille (15,000) spectateurs venus supporter leurs fans.
Les jeunes Sud-Africaines amoureuses du ballon rond, espèrent que leur parcours impressionnant pourra éventuellement favoriser le développement du foot féminin dans leur pays.
