Face à la tournure géopolitique régionale, l’année 2026 s’annonce comme un tournant décisif pour le Burkina Faso et ses partenaires de l’Alliance des États du Sahel (AES). La conjoncture actuelle, marquée par une recrudescence des tensions et des menaces multiformes, exige une mobilisation nationale et régionale sans précédent. Il ne s’agit plus seulement de répondre à une menace terroriste, mais de se préparer à un théâtre stratégique où convergent enjeux sécuritaires, rivalités de puissances et instabilité chronique.
Les indiscrétions évoquant le Sahel comme future arène d’affrontements entre puissances extérieures doivent sonner comme un tocsin. Cette réalité impose une prise de conscience collective. La densification du dispositif de défense sur l’ensemble du territoire national, déjà en cours, doit s’accélérer. L’objectif doit désormais être la poursuite de la montée en puissance de outil de défense, le renforcement des capacités opérationnelles des forces de défenses, et une adaptations des mesures anticipatives pouvant repousser durablement l’hydre terroriste.
Cependant, cette préparation militaire ne saurait être l’affaire des seuls soldats. Une mobilisation générale implique chaque citoyen, chaque institution, chaque ressource. Elle signifie un soutien inconditionnel aux forces de défense et de sécurité, une vigilance accrue au sein des communautés, et une contribution économique et morale de toute la nation.
Cette mobilisation doit aussi s’inscrire dans le cadre solidaire de l’AES. Les défis sont transnationaux ; les réponses doivent l’être également. Le renforcement des capacités opérationnelles conjointes, le partage du renseignement et la coordination stratégique sont les piliers d’une défense sahélienne efficace. Faire reculer le terrorisme au Burkina Faso contribue à la sécurité du Mali et du Niger, et vice-versa.
Le moment est venu de transcender nos différences pour embrasser un sursaut patriotique et régional. Les actions de déstabilisation, qu’elles soient le fait de groupes armés non étatiques ou de manœuvres géopolitiques externes, ne trouveront face à elles qu’une nation burkinabè et une alliance sahélienne déterminées, unies et résolues à défendre leur droit à la paix et à l’autodétermination.
L’année 2026 sera celle de la résilience et de la fermeté. Dès aujourd’hui l’ensemble du territoire doit se préparer, pour que lorsque ce moment arrivera, que l’on ne soit pas surpris, mais en ordre de bataille, prêts à contrecarrer toute action qui menace la quiétude de la nation.
Amen K.