Burkina Faso : Ultime assaut, les FDS et les VDP visent la reconquête totale en 2026

Dans un discours qui sonne comme une mobilisation générale, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le général Célestin Simporé, a tracé une ligne claire pour l’année à venir. Devant le Conseil d’administration du secteur ministériel, il a annoncé, sans ambages, que 2026 serait l’année de « l’intensification des actions militaires » pour la « reconquête totale du territoire national ». Ce n’est pas une simple déclaration d’intention ; c’est le lancement opérationnel d’une phase décisive dans la guerre que mène le Burkina Faso contre les groupes terroristes.

La tenue de cette session, placée sous l’exigeant thème de « la redevabilité dans la gestion de la chose publique », ajoute une dimension cruciale à cet engagement. Elle souligne que cette offensive militaire s’inscrit dans un cadre rigoureux de responsabilité et de transparence. Le général Simporé lie ainsi indissociablement l’efficacité sur le terrain et l’intégrité dans la gestion des ressources allouées à la défense. Dans un contexte où chaque franc compte, ce principe de redevabilité est présenté comme le socle éthique et managérial qui doit soutenir l’effort de guerre.

La détermination affichée est palpable. Après des années d’une lutte complexe et douloureuse, marquée par des revers et des sacrifices immenses, l’annonce d’une intensification signale un changement de braquet. Il s’agit manifestement de transformer la résistance en une reconquête méthodique, de passer d’une posture défensive à une dynamique offensive assumée. Le terme « déterminante », utilisé par le ministre, résume cet état d’esprit : l’année 2026 doit marquer un point de non-retour dans la sécurisation du pays.

Cette stratégie repose probablement sur une combinaison de facteurs : un renforcement continu des effectifs et des capacités des Forces de défense et de sécurité (FDS), une meilleure intelligence tactique, et une coopération accrue au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES) avec le Mali et le Niger. La reconquête « totale » du territoire est un objectif ambitieux qui suppose non seulement des victoires militaires, mais aussi la capacité à réinstaller durablement l’autorité de l’État et les services publics dans les zones libérées.

Le message du général Simporé est donc double. Il s’adresse d’abord aux forces armées, pour lesquelles il dessine une mission claire et exigeante pour l’année à venir. Il s’adresse ensuite à la nation tout entière, aux Burkinabè meurtris par l’insécurité, à qui il promet que l’État met tout en œuvre pour restaurer l’intégrité du pays. Enfin, dans un écho aux principes de la Transition, il rappelle que cette guerre se mène dans le respect des deniers publics.

Alors que le Burkina Faso entre dans une nouvelle année, l’engagement du ministère de la Défense ouvre un chapitre critique. Celui de l’offensive et de l’espoir retrouvé d’un territoire rendu à sa pleine souveraineté. La route sera longue et périlleuse, mais le cap est désormais fixé : 2026 sera l’année de la reconquête.

Amen K.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *