Le gouvernement togolais lance, ce jeudi 18 décembre 2025, une vaste opération de protection sociale destinée à plus de 700 000 personnes vulnérables sur l’ensemble du territoire national. Ce programme, dont le coup d’envoi officiel sera donné au Complexe sportif de Kotokoli-Zongo dans la commune d’Agoè-Nyivé 4, marque une étape significative dans la politique sociale du pays.
Présenté comme une réponse directe aux défis économiques persistants, tels que la hausse du coût de la vie et l’accroissement de la précarité, ce dispositif vient consolider et étendre les efforts antérieurs de l’État. Entre août 2024 et août 2025, des mécanismes similaires avaient déjà permis de distribuer plus de 1,1 milliard de FCFA à près de 143 000 bénéficiaires.
La nouvelle phase s’appuie sur un partenariat stratégique avec des institutions de développement, notamment la Banque mondiale via son groupe BIRD-IDA, qui soutient financièrement l’extension des transferts monétaires aux ménages en situation d’extrême pauvreté. Cette collaboration vise à assurer la pérennité et l’efficacité de l’intervention.
L’une des innovations majeures de ce programme réside dans sa méthode de ciblage. Les autorités s’appuient sur des registres sociaux nationaux actualisés et sur des plateformes de distribution numériques pour identifier et atteindre les bénéficiaires avec précision et transparence. Cette approche technologique vise à minimiser les fuites et à garantir que l’aide parvienne effectivement aux personnes les plus dans le besoin.
Les objectifs à long terme sont clairement définis : renforcer la résilience des ménages face aux chocs économiques, contribuer à la réduction de l’extrême pauvreté et promouvoir une inclusion sociale plus large. En injectant un revenu direct dans les foyers vulnérables, le gouvernement espère non seulement soulager la pression immédiate sur le pouvoir d’achat, mais aussi créer un filet de sécurité permettant aux bénéficiaires d’investir dans la santé, l’éducation ou des activités génératrices de revenus. Ce lancement s’inscrit dans une vision plus large de consolidation de l’État social au Togo, démontrant une volonté politique de placer la protection des plus fragiles au cœur de l’action publique.
Amen K.