Ces dernières années, le gouvernement camerounais a placé la question de l’emploi des jeunes au cœur de ses priorités nationales, déployant une stratégie multidimensionnelle pour répondre à ce défi crucial. Face à une démographie dynamique, ces efforts structurés visent à transformer le dividende démographique en moteur de croissance économique et de stabilité sociale.
L’un des piliers de cette action est le Programme Triennal « Spécial-Jeunes », lancé en 2021. Doté d’une enveloppe substantielle, il a permis de financer des milliers de projets portés par des jeunes entrepreneurs à travers le pays. De l’agriculture agro-industrielle au numérique en passant par les services, ce dispositif offre un accès facilité au capital de démarrage, accompagné d’un suivi technique. Il matérialise la volonté de faire de l’entrepreneuriat une voie royale vers l’autonomie.
Parallèlement, le renforcement du dispositif de l’Agence Nationale pour l’Emploi (ANPE) a été significatif. La modernisation de ses services, avec la dématérialisation croissante des procédures, et l’organisation régulière de forums de l’emploi dans les dix régions ont rapproché l’offre et la demande sur le marché du travail. Ces plateformes facilitent le recrutement direct par les entreprises privées et publiques.
Le secteur de la formation professionnelle a connu un véritable lifting. La création et la réhabilitation de nombreux centres de formation, notamment dans les métiers porteurs comme les énergies renouvelables, le BTP et l’artisanat, répondent directement aux besoins des industries locales. Des partenariats public-privé permettent d’aligner les curricula sur les compétences recherchées, augmentant ainsi l’employabilité des diplômés.
Dans le domaine numérique, accélérateur incontournable, le gouvernement a impulsé la création de pépinières d’entreprises et de hubs technologiques. Ces écosystèmes offrent aux jeunes innovateurs un accès à l’infrastructure, au mentorat et aux réseaux d’investisseurs, faisant émerger une nouvelle génération de start-ups camerounaises. En outre, les grands projets structurants, tels que le Plan National de Développement 2020-2030 ou les chantiers d’infrastructures, intègrent systématiquement une clause sociale génératrice d’emplois directs et indirects pour la jeunesse.
Ces initiatives concertées démontrent une prise de conscience et une volonté politique soutenue. Si les défis de l’inclusion et de la massification des opportunités persistent, les fondations posées ces dernières années créent un cadre propice à l’épanouissement économique de la jeunesse camerounaise, essentiel pour la prospérité future du pays.
Amen K.