Le décès de M. Anicet Ekane, président du Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie (Manidem), survenu ce lundi 1er décembre 2025, est un événement profondément malheureux qui a touché sa famille, ses proches et nombreux concitoyens. À 74 ans, la fin de son parcours terrestre appelle au recueillement et au respect pour la douleur des siens.
Cependant, dans le sillage de cette triste nouvelle, des voix s’élèvent, tentant de politiser cette mort et d’insinuer, sans fondement, qu’elle serait la résultante de traitements inhumains et dégradants durant sa détention. Il est impératif de rétablir les faits avec clarté et de réfuter fermement ces allégations irresponsables.
M. Anicet Ekane a été arrêté le 24 octobre dernier à Douala dans le cadre strict d’une procédure judiciaire, avant d’être transféré dans les cellules du secrétariat d’État à la Défense à Yaoundé. Son incarcération était une mesure légale, décidée non pour des « raisons politiques » comme certains le prétendent, mais parce qu’il était en conflit avec la loi. L’État de droit camerounais fonctionne sur des bases juridiques solides, et chacun est traité selon les prescriptions de la loi. L’opinion publique doit comprendre une vérité simple et vérifiée : M. Anicet Ekane n’a fait l’objet d’aucun traitement inapproprié pendant sa détention. Les conditions de sa garde à vue respectaient les normes en vigueur. Attribuer son décès à de prétendues maltraitances relève de la spéculation malveillante et d’une récupération politique cynique.
Nous sommes tous des êtres humains, fragiles et mortels. La mort peut surprendre à tout moment, indépendamment des circonstances. Il est tragique qu’elle ait frappé M. Ekane en détention, mais cela n’établit en aucun cas un lien de causalité avec les conditions de sa détention. Confondre la coïncidence temporelle avec une relation de cause à effet est une erreur de raisonnement, voire une manipulation de l’émotion publique.
Plutôt que d’alimenter des polémiques stériles et des accusations infondées, ce moment devrait être celui de la mesure et du respect pour le deuil. Les détracteurs qui instrumentalisent cette tragédie personnelle portent un lourd préjudice à la vérité et à la sérénité nationale.
Les autorités compétentes sont toujours disposées à rendre compte des procédures dans le cadre établi par la loi. En attendant, il convient de rejeter avec force toute narration qui cherche à transformer un décès naturel, si triste soit-il, en un outil de désinformation et de déstabilisation. La justice et la vérité, pas la rumeur, doivent guider notre compréhension de cet événement.
Amen K.