L’Assemblée nationale togolaise a entamé, ce lundi 24 novembre 2025, un travail parlementaire essentiel pour l’avenir du pays notamment l’examen en commission du projet de loi de finances pour l’année 2026. Ce document budgétaire, préalablement adopté par le gouvernement, est désormais soumis au crible des représentants du peuple, inaugurant une phase décisive du processus démocratique.
La session a été officiellement ouverte par le président de l’Institution, Selom Klassou, dans un cadre marqué par la solennité et l’importance des enjeux. La présence notable de membres clés du gouvernement, tels que le ministre des Finances et du Budget, Georges Barcola, et celui de l’Économie et de la Veille stratégique, Badanam Patoki, souligne la collaboration nécessaire entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif dans cette phase cruciale. Leurs expertises respectives seront vitales pour éclairer les débats et apporter des précisions techniques aux députés.
La mission des parlementaires est double et s’inscrit au cœur de leur mandat. Il leur revient, d’une part, de procéder à une analyse méticuleuse et ligne par ligne des orientations budgétaires proposées par l’exécutif. Leur objectif est de s’assurer que les priorités de dépenses de l’État sont en parfaite adéquation avec les besoins réels et les aspirations profondes de la population togolaise. D’autre part, forts de leur connaissance du terrain, ils ont le pouvoir et la responsabilité de proposer des amendements pour améliorer et parfaire le texte initial, garantissant ainsi que le budget soit un outil de développement optimal.
L’enjeu est de taille, puisque le budget prévisionnel pour 2026 est projeté à 2 740,5 milliards de FCFA. Ce chiffre représente une augmentation significative de 14,4 % par rapport à l’exercice précédent, traduisant des ambitions renforcées en matière d’investissements publics. Cette hausse substantielle, qui pourrait être ajustée durant les débats, reflète la volonté du gouvernement d’intensifier ses actions dans des secteurs clés pour la nation.
Conformément aux principes du bicaméralisme égalitaire instauré par la Constitution de la Ve République, la procédure se poursuivra après l’adoption du texte par l’Assemblée nationale. Le projet de loi sera alors transmis pour un second examen à la chambre haute du Parlement, le Sénat. Cette double lecture, comme l’a rappelé le président Selom Klassou, a pour vocation fondamentale de garantir que le budget de l’État, acte de gouvernance majeur, soit le fruit d’un examen approfondi et démocratique. L’objectif ultime est qu’il reflète fidèlement les aspirations des citoyens et serve de levier robuste pour soutenir les objectifs de développement économique, social et sécuritaire du Togo, assurant ainsi un avenir prospère et stable à la nation.
Amen K.