Dans sa dynamique de modernisation des forces de sécurité, le Burkina Faso vient de franchir une étape significative. Le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a patronné ce mercredi 19 novembre 2025 à Ouagadougou, la cérémonie officielle de test des constats d’accidents de la circulation par drone. Cette innovation technologique s’inscrit dans la vision gouvernementale d’adopter des solutions modernes pour améliorer l’efficacité des services de sécurité et renforcer la protection des citoyens.
Cette avancée technologique marque un tournant décisif dans la gestion de la sécurité routière. « Avec cette solution, dans le cas d’un accident à moins d’un kilomètre d’un commissariat de police, le drone peut aller directement prendre des images, les traiter et le constat sera fini en moins de 15 minutes et les images imprimées », a expliqué le ministre Mahamadou Sana. Cette rapidité d’intervention permettra de mettre fin aux longues attentes, souvent pénibles pour les usagers de la route, réduisant ainsi considérablement le temps d’attente qui pouvait atteindre une à deux heures.
L’introduction des drones dans le processus de constatation répond à quatre objectifs stratégiques majeurs. Premièrement, elle permet une réduction significative du temps d’intervention des services de police. Deuxièmement, elle accélère considérablement la procédure d’établissement du constat lui-même. Troisièmement, cette innovation permet de réduire les risques encourus par les agents et les usagers lors des tracés sur la chaussée. Enfin, elle minimise les contestations des croquis au niveau des commissariats grâce à la précision des images recueillies.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité des efforts technologiques déployés par le Burkina Faso ces dernières années dans le domaine sécuritaire. Après cette phase de test, le projet entrera dans une phase pilote où un commissariat sera spécifiquement désigné pour l’expérimentation complète de la solution. « Après cette phase pilote nous allons étendre cette solution drone de constat d’accident à toutes les brigades de gendarmerie en milieu rural et également au niveau des commissariats dans les villes », a annoncé le ministre.
Cette innovation place le Burkina Faso à l’avant-garde des pays africains dans l’utilisation des technologies modernes au service de la sécurité civile. Elle démontre la volonté des autorités burkinabè d’explorer toutes les pistes possibles pour améliorer le quotidien des citoyens et optimiser le travail des forces de l’ordre. L’adoption de cette technologie de pointe constitue une réponse concrète aux défis de la sécurité routière et témoigne l’engagement constant du gouvernement à moderniser ses instruments d’intervention au bénéfice de la population.
Amen K.