Dans l’arène politique camerounaise, un spectacle malsain se répète avec une régularité déconcertante. Sous le couvert d’analyses politiques, certains acteurs, mus par des ambitions inavouables, s’érigent en prophètes de la discorde. Leur credo ? Distiller avec insistance le venin de la mésentente au sein de la mouvance présidentielle, brandissant le spectre d’une gouvernance paralysée. Cette stratégie, aussi vicieuse que toxique, ne vise qu’à un objectif : détourner l’attention du peuple des actions concrètes menées sur le terrain et se construire une crédibilité artificielle.
Ces prophètes de mauvais augures excellent dans l’art de la suggestion et de la rumeur. Ils agitent l’épouvantail de divisions internes au Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) , présentant une image éclatée d’une famille politique pourtant soudée autour du projet de société du Président de la République. Leur méthode est simple : semer le doute pour récolter le chaos. En prétendant révéler des conflits cachés, ils cherchent à créer une prophétie autoréalisatrice, espérant que leurs mensonges finiront par fissurer une unité qui les dépasse.
Mais il faut appeler un chat, un chat. Ces allégations ne résistent pas à l’épreuve des faits. Loin des clameurs stériles, la machine gouvernementale continue son œuvre. Les chantiers structurants avancent, les programmes de développement se déploient dans les régions, et la stabilité, si précieuse, est préservée. En focalisant le débat public sur des querelles fantasmées, ces détracteurs tentent d’occulter les réalisations visibles et tangibles. C’est une manœuvre de diversion classique : quand on ne peut pas critiquer l’œuvre, on tente de discréditer les ouvriers.
Le but ultime de cette entreprise de déstabilisation est purement opportuniste. Il s’agit, dans l’esprit de ces politiciens, de se positionner en victimes ou en sauveurs potentiels d’une crise qu’ils inventent. En criant au « désordre », ils espèrent apparaître comme une alternative crédible, se construisant une stature sur le dos de fictions qu’ils ont eux-mêmes créées. Ils jouent avec le sentiment légitime des Camerounais, qu’ils instrumentalisent pour servir leurs intérêts personnels et leurs calculs politiciens.
Face à cette mascarade, la lucidité du peuple camerounais reste la meilleure arme. Il est impératif de rejeter avec force ces récits empoisonnés conçus dans l’ombre. Les Camerounaises et les Camerounais doivent exiger un débat politique fondé sur les idées, les programmes et les résultats, et non sur des ragots et des manipulations. La crédibilité ne se gagne pas en semant la zizanie, mais en servant la nation avec loyauté et transparence. Le peuple doit donc refuser ces bruits de couloir et exiger des acteurs politiques un niveau de débat à la hauteur des enjeux et de la maturité du peuple.
Amen K.