RDC : Rencontre de la mobilisation internationale face à la crise humanitaire dans les Grands Lacs.

Ce jeudi 30 octobre, les projecteurs sont braqués sur Paris, où se tient une conférence internationale consacrée à la crise humanitaire qui frappe la région des Grands Lacs africains, en particulier l’est de la République démocratique du Congo (RDC). L’initiative, co-présidée par le Togo, réunit des acteurs politiques, diplomatiques et humanitaires venus d’une cinquantaine de pays, dans le but de relancer une mobilisation mondiale autour d’une tragédie humaine qui ne cesse de s’aggraver.

Cette rencontre s’inscrit dans la continuité des efforts diplomatiques déployés ces derniers mois à Doha et à Washington pour tenter d’apporter des réponses concrètes à une crise multiforme, où se mêlent conflits armés, déplacements massifs de populations et dégradation socio-économique. il s’agit de redonner un élan à une solidarité internationale qui, selon plusieurs observateurs, s’essouffle face à la multiplication des crises mondiales.

L’ambassadeur de France en RDC, Rémy Maréchaux, a souligné l’importance de cet événement pour « resensibiliser la communauté internationale à l’urgence humanitaire » dans la région. Il a rappelé que les financements destinés à l’aide humanitaire connaissent une baisse préoccupante : « On l’a vu ici en RDC avec la fermeture de l’agence américaine USAID et la fin de certains financements. Mais cette tendance dépasse les États-Unis : c’est une fatigue humanitaire globale », a-t-il indiqué.

L’objectif principal de cette conférence est donc de remobiliser les donateurs et de réexpliquer la gravité de la situation sur le terrain. Les agences des Nations unies, les organisations humanitaires internationales ainsi que les représentants de la société civile congolaise prendront la parole pour décrire la réalité quotidienne des populations déplacées, affamées ou privées d’accès aux soins.

Dans la seconde partie des travaux, les discussions porteront sur la protection du personnel humanitaire et le respect du droit international humanitaire. Rémy Maréchaux a insisté sur la nécessité de garantir la liberté d’action des ONG, leur accès sécurisé aux zones affectées et la neutralité de leurs opérations.

En réunissant autour d’une même table décideurs, bailleurs et acteurs de terrain, la conférence de Paris ambitionne de redonner espoir à des millions de victimes oubliées, mais aussi de replacer la crise des Grands Lacs au cœur des priorités humanitaires mondiales.

Amen K.

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