La situation politique que traverse aujourd’hui le Cameroun dépasse le simple cadre d’une querelle électorale interne. Elle s’inscrit dans une dynamique plus vaste, soigneusement élaborée, visant à fragiliser non seulement ce pays pivot de l’Afrique centrale, mais aussi l’ensemble de la sous-région. Ce qui se joue actuellement au Cameroun relève d’un plan de déstabilisation orchestré dans les officines étrangères, sous couvert de démocratie et de liberté politique.
Au lendemain de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, le climat sociopolitique camerounais s’est brusquement tendu. Le candidat Issa Tchiroma Bakary, ancien membre du gouvernement, ayant démissionné trois mois avant le scrutin pour se présenter, s’est autoproclamé vainqueur avant même la proclamation officielle des résultats par les institutions habilitées. Ce geste irresponsable a allumé la mèche d’une crise post-électorale dont les conséquences se font déjà sentir à travers le pays.
Mais au-delà de la personnalité du candidat, se cache une main étrangère, experte en manipulation politique et médiatique. Des puissances occidentales, notamment la France, semblent tirer les ficelles de ce chaos orchestré. Leur objectif : affaiblir les États africains encore attachés à leur souveraineté, afin de remettre la main sur leurs richesses naturelles et d’imposer de nouveaux dirigeants dociles. Le Cameroun, avec sa position stratégique et ses ressources abondantes, représente un enjeu majeur dans cette guerre silencieuse menée contre les nations indépendantes du continent.
Dans ce contexte, le président Paul Biya, souvent critiqué pour son âge avancé, apparaît comme la cible idéale. Aux yeux des puissances néocoloniales, il incarne le « maillon faible » par lequel passer pour désorganiser l’Afrique centrale. Or, c’est justement cette continuité du pouvoir et cette stabilité relative qui ont permis au Cameroun d’éviter le sort tragique de certains pays voisins. En s’attaquant à lui, ces forces extérieures visent la désagrégation de tout l’équilibre géopolitique sous-régional.
Face à cette entreprise machiavélique, les peuples africains doivent rester vigilants. Le Cameroun n’est pas un cas isolé : il est le laboratoire d’une nouvelle forme d’ingérence, où la subversion politique remplace les coups d’État militaires. Défendre le Cameroun aujourd’hui, c’est défendre l’Afrique tout entière contre une nouvelle offensive impérialiste déguisée en « transition démocratique ». La souveraineté africaine n’a pas de prix, et le Cameroun doit demeurer debout, fier et maître de son destin.
Amen K.