Le gouvernement du Niger vient de franchir une étape décisive dans sa politique de promotion de la production nationale. Réuni en Conseil des ministres le mercredi 22 octobre 2025, l’exécutif a adopté un projet de décret et un projet d’ordonnance destinés à renforcer la protection des produits locaux et à stimuler la souveraineté économique du pays.
Le premier texte, un décret instituant l’obligation d’achat des produits locaux, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’axe 3 de la vision du Président de la République, intitulé « Développement des bases de production pour la souveraineté économique ». Selon le communiqué du gouvernement, cette mesure vise à promouvoir la production, la transformation, la commercialisation et la consommation des produits locaux, tout en favorisant la diversification et le développement des chaînes de valeur nationales.
Concrètement, le décret impose désormais aux administrations publiques, entreprises d’État et organismes bénéficiant de subventions publiques, de privilégier les produits locaux lors des commandes publiques, sauf en cas d’indisponibilité. Une mesure qui, selon le gouvernement, doit contribuer à stimuler la demande interne, soutenir les producteurs nationaux et réduire la dépendance vis-à-vis des importations.
Le second texte adopté, une ordonnance portant institution de quotas d’enlèvement à l’importation, complète ce dispositif en instaurant des limites quantitatives sur l’importation de produits similaires à ceux fabriqués ou produits sur le territoire national. L’objectif est clair : réguler la concurrence étrangère afin de protéger les entreprises locales et favoriser l’investissement productif.
Le communiqué du gouvernement souligne que la présence massive de produits importés a, depuis plusieurs années, déséquilibré le marché intérieur, entraînant la fermeture d’unités industrielles, la baisse des investissements privés et une réduction des opportunités d’emploi.
En instituant ces quotas, l’État nigérien entend corriger ces déséquilibres, tout en veillant à maintenir un approvisionnement suffisant du marché intérieur. Des sanctions sont d’ailleurs prévues en cas de non-respect des nouvelles dispositions, afin d’assurer l’effectivité et la rigueur de leur application.
À travers ces décisions, le gouvernement réaffirme sa volonté politique de défendre la production nationale et de bâtir une économie nigérienne autosuffisante et compétitive, conforme à la vision du Président de la République axée sur la souveraineté, la résilience et le développement durable.
Amen K.