Burkina Faso : Réforme du cadre juridique forestier, cap sur l’efficacité et la durabilité.

Le Burkina Faso marque une avancée significative dans la consolidation de son cadre juridique environnemental avec la relecture en cours de son code forestier, initialement adopté en 2011. Plus de dix ans après sa promulgation, cette réforme s’impose comme une nécessité pour corriger les insuffisances relevées dans son application, mais surtout pour intégrer les défis contemporains liés aux changements climatiques, à la préservation de la biodiversité et à la durabilité des ressources naturelles.

Portée par le ministère de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement, en collaboration avec celui de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques, cette démarche vise à moderniser la gouvernance des ressources forestières, fauniques et halieutiques. Elle s’inscrit dans une volonté politique forte de renforcer la résilience écologique du pays et d’assurer une meilleure participation des communautés locales à la gestion des écosystèmes.

Pour l’État, cette nouvelle législation représente un outil stratégique de planification environnementale. En actualisant les textes, le gouvernement se dote de moyens juridiques plus efficaces pour lutter contre la déforestation, l’exploitation illégale des ressources naturelles et le braconnage. La clarification des rôles des différents acteurs, l’amélioration des mécanismes de contrôle, ainsi que l’intégration des principes de gouvernance inclusive permettent de mieux encadrer l’utilisation des ressources tout en facilitant leur valorisation économique.

Pour les populations, notamment celles vivant en milieu rural, la réforme offre des perspectives de développement local durable. Le nouveau code prévoit une reconnaissance accrue des droits des communautés à gérer les forêts et les zones de pêche, favorisant ainsi leur autonomisation économique. Il introduit également des dispositifs d’incitation à la gestion participative, au reboisement et à l’exploitation raisonnée, tout en garantissant un accès équitable aux ressources.

En outre, l’intégration des enjeux climatiques dans la nouvelle législation répond aux exigences des partenaires techniques et financiers, facilitant ainsi la mobilisation de financements verts pour soutenir les projets communautaires. Cette relecture du code forestier n’est pas qu’une simple mise à jour législative. Elle constitue une étape majeure vers une gouvernance environnementale plus juste, plus efficace et tournée vers l’avenir, où État et citoyens œuvrent ensemble pour préserver les ressources naturelles du Burkina Faso au bénéfice des générations présentes et futures.

Amen K.

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