Le triple sauteur burkinabè Hugues Fabrice Zango, champion du monde en titre, a officiellement annoncé la fin de sa carrière sportive. Ce mercredi 15 octobre 2025, il a été reçu en audience par le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, en présence du ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, Roland Somda. L’objectif de cette rencontre était de faire part au Chef du Gouvernement de sa décision de quitter le haut niveau.
À sa sortie de l’audience, l’athlète a expliqué que cette décision avait mûri depuis un moment : « Ce choix n’a pas été facile, mais il s’imposait. En tant que figure publique, j’ai tenu à en informer officiellement les autorités, car nous appartenons au peuple, et donc à l’État burkinabè. » Le Premier ministre a salué le parcours exceptionnel de l’athlète, soulignant l’impact positif de ses performances sur l’image du Burkina Faso à l’échelle mondiale. Il lui a souhaité plein succès dans ses projets futurs, l’encourageant à transmettre son savoir et à contribuer à la formation de la relève sportive.
De son côté, Hugues Fabrice Zango a exprimé sa profonde gratitude envers la nation pour le soutien indéfectible reçu tout au long de sa carrière. Il a affirmé sa volonté de rester actif dans le monde du sport, notamment à travers sa fondation, dédiée à la promotion des jeunes talents et au développement social.
Sa carrière, débutée en 2011, se clôt sur une série de performances remarquables : deux titres de champion du monde, une médaille d’argent et deux de bronze lors des Mondiaux, une médaille olympique glanée à Tokyo en 2021, sans oublier trois titres africains, deux victoires aux Jeux de la Francophonie et deux aux Jeux africains. Au total, il a participé à environ soixante compétitions, s’est imposé à trente reprises et est monté sur le podium quarante-quatre fois.
En parallèle à ses exploits sportifs, Zango s’est distingué sur le plan académique, obtenant en 2023 un doctorat en génie électrique. « C’est unique dans l’histoire de l’athlétisme : être à la fois docteur et champion du monde. C’est un honneur pour moi et pour le Burkina Faso », a-t-il déclaré. Avec ce départ, le Burkina perd un compétiteur, mais gagne un mentor et un ambassadeur passionné du développement par le sport.
Amen K.