Le gouvernement togolais, sous la houlette du Président du Conseil Faure Gnassingbé, a mis en place une initiative ambitieuse pour améliorer l’accès aux soins de santé de qualité, en particulier pour les travailleurs non-salariés (TNS). La Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) a élargi son programme d’Assurance Maladie Universelle (AMU), qui était auparavant limité aux salariés, afin d’inclure désormais les commerçants, artisans, agriculteurs, éleveurs et entrepreneurs individuels. Ce dispositif vise à garantir une couverture de santé accessible et abordable pour une grande partie de la population, en réponse à un besoin croissant d’équité dans le secteur de la santé.
Le système de cotisation pour cette couverture est flexible, permettant aux TNS de choisir entre plusieurs options : mensuelle (10.000 FCFA), trimestrielle (28.500 FCFA), semestrielle (54.000 FCFA) ou annuelle (102.000 FCFA). Ce modèle vise à s’adapter aux capacités financières des travailleurs indépendants tout en leur offrant une couverture pour eux-mêmes et jusqu’à six ayants droit. Les prestations incluent des soins préventifs, des traitements curatifs, des hospitalisations, ainsi que la prise en charge partielle des analyses médicales et des médicaments essentiels.
L’initiative s’inscrit dans une démarche de justice sociale et de développement économique durable. La directrice générale de la CNSS, Ingrid Awadé, a souligné que ce programme vise à renforcer la protection sociale des travailleurs de l’économie informelle, en leur permettant un accès équitable aux soins de santé. Cette action est perçue comme un levier pour la réduction des inégalités sociales et la promotion d’une croissance inclusive et durable pour le pays.
Pour simplifier le processus d’adhésion, une plateforme numérique a été mise en place, accessible via le site web de la CNSS et les applications mobiles. Ce système facilite l’enrôlement des TNS tout en leur offrant une visibilité sur les modalités et les avantages de l’Assurance Maladie Universelle. Cependant, une période de carence de 90 jours est nécessaire avant de bénéficier des prestations, un délai permettant de garantir la viabilité du système.
>> Relire l’article Togo : Une nouvelle stratégie numérique pour devenir un hub technologique régional.
KPELI Komi